EUROCKÉENNES. Lomepal électrise les festivaliers sous une pluie torrentielle

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Samedi 1er juillet 2023, le rappeur Lomepal a fait bouillonner la foule massée devant la Grande Scène des Eurockéennes de Belfort. Un concert sous une pluie battante, qui n'a pas découragé les fidèles venus par milliers.

Le soleil vient de se coucher sur les Eurockéennes de Belfort en ce samedi 1ᵉʳ juillet. Sur la Grande Scène, la foule attend de pied ferme le retour de Lomepal, qui vient présenter son dernier album Mauvais Ordre.

On se souvient de son premier passage lors de l'édition 2018. Il avait joué sur la scène de la Plage, qui avait peiné à accueillir tous ceux qui souhaitaient voir le phénomène montant du rap français. C'était l'époque de l'album Flip, porté par le morceau Yeux disent repris en chœur sur la presqu'île du Malsaucy. Programmé pour l'édition 2020, annulée à cause du Covid, il revient une deuxième fois aux Eurockéennes en 2023. Un triple disque de platine et un disque de diamant plus tard, il n'est plus là pour convaincre.

Lomepal face aux éléments

C'est sous une petite pluie que l'artiste arrive sur scène. Les spots sont plus que tamisés pour son premier morceau, mais sa silhouette se devine, entouré par ses musiciens. Crescendo, il continue à faire monter la tension, plus que palpable dans la foule. Après trois chansons, le constat est de mise : la pluie ne fait que s'intensifier, mais il faut faire avec. Lomepal se rapproche du public, qui s'étend à perte de vue.

Le rappeur est solidaire avec les festivaliers et se frotte aux éléments comme eux, en lançant un "allez, je suis aussi trempé que vous Belfort !". Les yeux se plissent, les ponchos sont de mise, mais la foule ne désemplit pas, ce qui en dit long sur la quantité de fans présents sur le site. Sur Yeux disent, le tempo se fait plus lent et la voix plus lyrique pour créer un moment hors du temps.

L’eau et le feu ne font pas bon ménage. Pourtant, Lomepal fait la prouesse de nous prouver le contraire en enflammant un public sous des trombes d'eau. L'intensité des festivaliers est saisissante. Dès le début du concert, ils semblent donner leur maximum, mais explosent sons après sons l'amplitude des décibels. L’artiste est trempé comme son public, "gaugé", comme on dit en Franche-Comté.

La foule se déchaîne sur Mômes, chante, danse, et saute malgré le terrain glissant qu'est devenu la Grande Scène. Mais ce n'est rien face à la force des acclamations lors de Bécane. L'artiste pourrait arrêter de chanter, on entendrait sans aucun mal l'intégralité des paroles qui sont entonnées en chœur par le public. Elles se font l'écho de la météo : "rappelle-toi avant l'orage".

"Merci les Eurocks vous êtes très beaux"

Les éléments se déchaînent. Un vent intense se superpose à la pluie torrentielle après 40 minutes de set. Lomepal surplombe la scène de quelques mètres, perché dans son décor tel un phœnix qui renaît de ses cendres après des années d'absence souhaitées pour tenir face à la cadence infernale des tournées et du succès. Sur Lucy, il lance un "Comment ça se passe à Belfort, est-ce que ça va chauffer sur un son comme ça ?". Il n'en faut pas plus pour faire encore monter la température de la fosse. Joueur, Lomepal leur indique "on va faire mieux" et fait bouillonner les festivaliers qui seront bientôt, eux aussi, à 1 000 degrés. 

Au milieu de la foule, un festivalier allume un fumigène rouge lumineux et l'artiste exulte "franchement putain de concert, j'espère que c'est pareil de votre côté." La réponse est unanime et criée à pleins poumons : c'est un grand oui. Mais Lomepal et son groupe n'ont pas encore tout donné. Les morceaux s'enchaînent entre classiques des précédents albums et Mauvais Ordre. La foule se déchaîne et porte l'artiste par sa puissance sur Trop beau, qui est clairement dans le top 3 du public.

Les amis j’ai passé un putain de concert, je veux que vous fassiez du bruit pour vous, c'est incroyable ce qu’il se passe. Faites du bruit pour toute mon équipe, il y a un groupe mais des techniciens aussi.

Lomepal

Grande Scène des Eurockéenne

"Est-ce qu’on peut se dire au revoir encore une fois ?"

Les guitares se font plus intenses. Après les remerciements, c'est l'heure des derniers morceaux. Et la séparation est compliquée des deux côtés. Lomepal repousse aussi le moment : "Est-ce qu’on peut se dire au revoir encore une fois ?". Sur Tee, il descend contre la barrière pour être au plus près de son public, qui le tient à bout de bras. La complicité entre l'artiste et son groupe est évidente. Toute l'équipe se retrouve sur l'avancée de la scène pour Mauvais Ordre, dans les derniers instants de cette gigantesque célébration à ciel ouvert. Entre la scène et la fosse, c'est l'osmose. On est face à un plébiscite de la part des festivaliers, qui ne laisse pas insensible le rappeur : "Belfort vous êtes incroyable, vraiment. Je me souviendrai de ce soir, merci !

Après s'être inquiété du temps restant, il décide de prolonger l'instant en interprétant Decrescendo et monte une dernière fois sur sa plateforme, entouré de ses musiciens. Les dernières notes de piano sont accompagnées en rythme par les applaudissements de la foule, qui exulte quand arrive l’apogée du concert. Son ultime son est extensible, comme si l’artiste ne voulait pas que ce moment s’arrête. Mais après 1h30 de show, c'est finalement le moment de se dire au revoir.

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