Suite à la signature d'un avenant par l'intersyndicale, sur les 485 suppressions d’emplois prévues chez General Electric, 460 départs volontaires seront d'ores et déjà validés à la fin du mois. Une perspective qui éloigne les licenciements secs.
Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de Général Electric aurait-il du succès auprès des salariés ? A l’origine, il devait se faire en deux temps :
- 360 départs fin mars et 125 d'ici octobre 2020.
- Ce sera finalement 460 départs fin mars et 25 d'ici octobre 2020.
Les 100 dossiers supplémentaires de cette première phase "concernent uniquement les mesures d’âges, les départs chez Ségula puis les salariés n’appartenant à aucune famille définie dans le cadre de la substitution" détaille l'intersyndicale dans un communiqué de presse.
Bien pour le social, mauvais pour l’industrie
Si d’un point de vue social, le risque de départs contraints reste très limité, d’un point de vue industriel, les impacts du PSE sur les performances industrielles de l’entreprise sont considérables. " Les pénalités de retard, les problèmes de qualité, de désorganisation et de dégradations des conditions de travail s’accumulent et la situation ne devrait pas s’améliorer avec la perte massive de compétences liées aux départs ", note l’intersyndicale dans un communiqué.Un avis partagé par le Parti communiste français qui estime que ce PSE est un "véritable gâchis industriel". "Des compétences essentielles quittent précipitamment le site alors qu’aucun projet industriel n’est défini pour Belfort et que l’activité reprend, ce qui permettrait même d’envisager une évolution du PSE dans le sens d’une augmentation de l’effectif cible. C’est un véritable gâchis industriel qui se profile si nous laissons les salariés seuls face à leur direction".