La période de négociation du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) au sein du groupe américain GE à Belfort s'achevait le 28 novembre. Que va-t-il se passer maintenant ?
Annoncé le 28 mai 2019, le plan social du groupe américain a passé un cap décisif. Après de longues semaines de négociations et une dizaine de jours de blocage à Belfort, le plan prévoit 485 suppressions de postes sur les sites de Belfort et Bourogne qui fabriquent des turbines à gaz pour le monde entier. Le plan prévoyait au départ 792 suppressions d'emplois. 307 postes ont été sauvés lors des négociations.
Le 21 octobre, les salariés de GE Belfort avaient adopté à main levée le nouveau visage du plan social qui prévoit en contrepartie des postes sauvés, un plan d'économie annuelle de 12 millions d'euros.
Un plan de sauvegarde validé sans doute juste avant Noël
Le plan de sauvegarde de l'emploi doit être transmis ce vendredi 29 novembre à la Directe (la direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi). Celle-ci devrait valider ou non le plan dans un délai de 3 semaines soit juste avant les fêtes de Noël.
SUD et CFE-CGC ont signé avec GE un accord sur les mesures d’accompagnement du PSE. "C’est un accord défensif qui limite l’impact du PSE mais qui reste insatisfaisant puisqu’il comporte encore des suppressions d’emplois. Sans cet accord nous risquions l’application unilatérale du plan initial de la direction" explique un communiqué de l'intersyndicale. L'accord permet notamment à tout employé dont le poste n’est pas visé de bénéficier des conditions du plan, sous réserve qu’un employé dont le poste est visé le remplace.
Selon les syndicats, la direction communiquera les détails des mesures d’accompagnement après avis du comité de suivi, qui doit se réunir la semaine prochaine.
Selon Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC, les conditions de départ qui ont été négociées sont très favorables pour les salariés qui quitteront le navire GE. Les premiers départs volontaires devraient intervenir selon lui à partir du 6 janvier.
"58 salariés sont déjà partis, 302 départs volontaires sont prévus au premier trimestre, 125 postes seront supprimés eux fin 2020" résume Philippe Petitcolin. Selon lui, s'il y des départs forcés, ce ne sera pas avant la fin 2020. "On espère qu'il n'y aura pas de départs contraints" souhaite l'élu.
L'effectif total du site de production des turbines à gaz de GE Belfort passera avec ce PSE à 1.275 employés d'ici fin 2020. Ils étaient 1.760 à l'annonce du plan.
D'autres négociations vont s'ouvrir
"On a travaillé pendant 6 semaines pour les salariés qui partent, on va désormais travailler à ceux qui restent" lance le syndicaliste. Des négociations vont s'ouvrir sur l'accord qui prévoit un plan de 12 millions d'économies annuelles. Elle concerneront aussi le projet industriel et l'avenir du site de Belfort que l'intersyndicale souhaite voir garanti. Une réunion avec le gouvernement pourrait se tenir le 13 décembre. La date reste à confirmer.