General Electric : le blocage des usines de Belfort et Bourogne se poursuit pour la troisième journée

Une nouvelle assemblée générale a voté ce jeudi 10 octobre, la poursuite de l'occupation des deux sites. L'intersyndicale monte d'un ton alors que le plan de sauvegarde de l'emploi doit être bouclé au 21 octobre.

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Près de 500 salariés ont participé ce jeudi matin à une nouvelle assemblée générale. "Ils ont voté la poursuite des blocages" indique Alexis Sesmat, membre de l'intersyndicale au nom du syndicat Sud. Un blocage débuté mardi vers 8h. Le plan de sauvegarde de l'emploi de l'américain General Electric prévoit 792 suppressions de postes sur les sites de Belfort et Bourogne spécialisés dans les turbines à gaz. 
 



"L'activité sur les sites de Bourogne et Belfort est très limitée, cela dépend des équipes" précise le syndicaliste. Les bâtiments sont tous bloqués hormis le bâtiment E5, dit bâtiment des ingénieurs où se trouvent les bureaux des ingénieurs, cadres, commerciaux, services financiers et direction. 
   


Deux réunions prévues avec la direction de GE ces prochaines heures


Une réunion est prévue cet après-midi à 15 heures entre l'intersyndicale et les managers locaux. L'intersyndicale compte bien expliquer son plan alternatif à ces cadres. 

Une autre réunion est prévue vendredi 11 octobre avec Patrick Maffeis, directeur des opérations pour l'Europe de GE Power. "Nous lui avons proposé de venir nous rencontrer sur un terrain neutre en Préfecture de Belfort"indique Alexis Sesmat.

L'intersyndicale met la pression indiquant qu'elle ne leverait pas les blocages tant qu'il n'y aura pas d'avancée avec la direction. GE a été sommé par Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des finances de revoir sa copie. En vain pour l'instant, estiment les syndicats.


792 emplois menacés à Belfort 


Le groupe américain, qui emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.900 dans l'unité qui fabrique les turbines à gaz, a annoncé en mai un plan de restructuration prévoyant la suppression de près de 1.050 postes en France, dont 792 dans le site belfortain.

La direction de GE à Belfort s'est dite toutefois "disposée" à réduire de 150 au maximum le nombre de postes supprimés dans ce site, "sous réserve" de discussions formelles avec les instances représentatives du personnel.

L'intersyndicale a déposé plainte contre l'Etat dans ce dossier pour non respect de l'accord signé en 2014 lors de la vente de la branche énergie d'Alstom au groupe américain. Le groupe aurait du créer 1.000 emplois en France et maintenir le site de Belfort comme un centre mondial de référence dans la production des turbines à gaz. Une nouvelle marche de mobilisation est prévue dans les rues de Belfort le samedi 19 octobre. 
 
 
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