Après avoir publié une lettre ouverte dans Le Monde vendredi dernier, un conseil communautraire exceptionnel a eu lieu hier soir à Belfort en présence de la présidente du conseil régional BFC Marie-Guite Dufay. Objectif: engager un bras de fer avec l'Etat.
L'inquiétude est grandissante. D'emblée, le président du Grand Belfort, Damien Meslot rappelle que "General Electric" n'a pas tenu ses promesses de création d'emploi. Il est même évoqué de supprimer 800 à 1000 emplois sur les sites de Belfort et Bourogne qui comptent moins de 4000 personnes. L'avenir du site belfortain de General Electric est particulièrement incertain, l'heure est donc à la mobilisation.
Qu'ils soient de droite ou de gauche, les élus veulent agir ensemble pour maintenir l'activité sur ce territoire. Les idées ne manquent pas. Elles sont déclinées dans la motion "Soutien aux salariés de General Electric" votée hier lors du conseil communautaire.
Dans ce courrier, adressé au président de la République, Emmanuel Macron, il est rappellé qu'en 2015, General Electric s'était engagé à créer 1000 emplois en France dans le cadre de son rachat de la branche énergie d'Alstom. A cette époque, Emmanuel Macron était ministre de l'Economie et il s'était engagé à veiller au respect de cet engagement de General Electric.
Les élus franc-comtois n'ont pas la mémoire courte. Ils ont l'intention de rappeler à l'Etat cet engagement. Ils ont aussi des propositions pour conserver les savoir-faire de ce territoire industriel. Lors de ce débat du conseil communautaire, des syndicalistes du géant américain ont prôné une diversification de l'activité de General Electric. Parmi les pistes évoquées : la filière hydrogène, le digital, et surtout, l'aéronautique.
Dans ce reportage de Vanessa Hirson, Maxime Meuneveaux et Julien Dadone-Durand, vous pourrez écouter ces différents points de vue et le petit rappel historique du maire de Belfort. Damien Meslot a rappelé que l' action des élus en faveur du maintien d'Alstom n'avaient pas été vaines.