A l'appel de la CGT puis de l'intersyndicale, environ 300 salariés bloquent le chargement d'une turbine dans un atelier de Belfort. A Bourogne, plusieurs dizaines de salariés occupent l'entrée du site GE.
Depuis 8 heures ce mardi matin, environ 300 salariés bloquent le chargement d'une turbine 9HA dans un atelier du site de Belfort de General Electric. Cette nouvelle action, à l'initiative de la CGT soutenue par l'intersyndicale, vise à dénoncer le plan de suppressions de postes proposé par la direction. Plus tard dans la journée, les salariés de Bourogne se sont joints au mouvement. Plusieurs dizaines d'entre eux bloquent l'entrée du site.
Cette action survient au lendemain du dépôt de plainte contre l'Etat français pour non respect de l'accord de 2014 signé au moment du rachat par le groupe américain de la branche énergie d'Alstom. Deux syndicats CFE-CGC et SUD sont à l'origine de cette plainte, la CGT ne s'était pas associée à cette procédure.
Un nouveau plan alternatif présenté
L'intersyndicale continue donc à maintenir la pression sur la direction. Cette dernière leur aurait proposé un plan réduit à 650 postes, à condition que les salariés acceptent de revenir sur certains acquis sociaux. Inacceptable, pour l'intersyndicale : "On demande à ce que des effectifs suffisants soient maintenus pour garantir nos périmètres d'activité", souligne Philippe Petitcolin, délégué syndical CFE-CGC à GE Belfort.
En plus des blocages, les syndicats ont remis une nouvelle contre-proposition. Ce plan alternatif propose la suppression de 300 postes début 2020 sous forme de départs volontaires et de plan senior, ainsi que tout une série de mesures de réduction des coûts portant sur les hauts salaires, bonus, voitures de fonction ou encore le rapatriement des activités réalisées en Suisse à Belfort.
Les deux parties doivent se rencontrer mercredi à 10 heures pour discuter de ce plan alternatif, annonce l'intersyndicale.
Une première tentative de négociations entre syndicats et direction avait échoué jeudi dernier.
Le géant industriel américain a annoncé fin mai son intention de supprimer près de 1.050 postes en France, dont pratiquement 800 dans l'entité turbines à gaz de Belfort, soit la moitié environ des effectifs de ce site.
"Tant que la direction ne nous proposera pas un plan négociable, les blocages continueront", prévient Philippe Petitcolin.