Le conseil constitutionnel avait invalidé en décembre 2017 l'élection du député LR. Il avait été réélu en février 2018 lors d'une législative partielle face au candidat Modem-LREM.
Deux plaintes avaient été déposées : l’une administrative auprès du conseil constitutionnel. Le député doit maintenant être jugé au pénal pour détournement de suffrages d'électeurs par manoeuvre frauduleuse. Il est convoqué le 17 avril 2020 devant le tribunal correctionnel de Besançon.
Un agenda qui surprend l'opposition
Christophe Grudler n'a pas vraiment apprécié la nomination du député sortant comme directeur de campagnede Damien Meslot, le maire sortant de Belfort.
"Je suis animé par un profond sentiment d'injustice...au lieu de jouer l'apaisement, Damien Meslot, en nommant Ian Boucard directeur de campagne, provoque ses adversaires" dit-il. "Je me bagarre au nom de l'éthique. Laisser faire, ça serait contre ce que je suis vraiment" ajoute le candidat qui souligne que les élections municipales se déroulent en mars et le jugement de Ian Boucard en avril. "Je suis favorable à l'indépendance de la justice mais c'est très long. Damien Meslot joue avec le temps" nous explique le député européen Modem.
Certains internautes n'ont pas manqué de critiquer cette désignation de Ian Boucard, comme bras droit de campagne du maire de Belfort.
Vous pourrez gèrer plus facilement les faux tracts, avec l'expérience acquise pensant les legislatives.
— lasiatique (@lasiatecurieuse) January 24, 2020
@DMeslot candidat à la mairie de #Belfort avec comme directeur de campagne @IanBoucard 😂😂
— Soyonsserieux90 (@soyonsserieux90) January 24, 2020
Attention à vos boites à lettres de faux tracts pourraient apparaitre par magie😏https://t.co/mRdNzug6JV@bastienfaudot @mjfleury2020 @2020enCommun @JeremyChevreuil
Joint par téléphone, Ian Boucard nous dit ne pas vouloir faire de commentaires sur le sujet. Mais fort de sa réélection lors de la partielle en janvier 2018, il note "qu'à part les journalistes, personne ne se pose de questions".