Le Lion de Belfort, oeuvre monumentale du sculpteur alsacien Frédéric Auguste Bartholdi, père de la Statue de la Liberté, fait l'objet depuis la semaine dernière d'un grand nettoyage pour raviver le rose de son grès.
L'emblème de la ville est recouvert depuis une semaine d'un "échafaudage très technique" qui ne s'appuie pas sur la sculpture, explique Jean-Louis Albitazi dont l'entreprise est chargée du chantier qui doit s'achever le 3 juin. "Ce n'est pas très compliqué, mais très méticuleux", précise-t-il.
L'opération de réfection consiste en un nettoyage approfondi du Lion, taillé dans du grès rose des Vosges. Des joints abîmés seront aussi réparés.
Avec les intempéries et la pollution, des mousses et du lichen se sont déposés sur la pierre et ont noirci progressivement le grès rose. Le Lion doit subir un nettoyage tous les dix ans environ, le dernier remontant à 2010.
"Il y a une effervescence autour de ce chantier: c'est tout un symbole pour les Belfortains. On m'en parle au moins vingt fois par jour", s'amuse Jean-Louis Albitazi.
Un cahier des charges très prècis pour rendre sa jeunesse au Lion
La rénovation de l'oeuvre de Bartholdi (1834-1904) doit répondre à un cahier des charges précis établi par la Direction régionale des affaires culturelles et des Monuments historiques. La pression utilisée pour la pulvérisation des produits de nettoyage et de protection de la pierre est ajustée pour préserver son intégrité.
La ville souhaite que la statue soit rénovée pour le Festival international de musique universitaire (Fimu), prévu du 6 au 10 juin, et pour le départ de la 7e étape du Tour de France, le 12 juillet, reliant Belfort à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
En 2018, près de 62.000 visiteurs sont venus admirer le Lion, adossé à la falaise sous la citadelle de Belfort et construit de 1875 à 1880.
Un lion de grès rose de 11 mètres de hauteur
La statue, haute de 11 m et longue de 22 m, symbolise la résistance de la ville pendant le siège de Belfort par l'armée prussienne durant 103 jours, de décembre 1870 à février 1871. Une réplique de cette sculpture trône à Paris, au centre de la place Denfert-Rochereau, nom du militaire qui a commandé la résistance de Belfort. Une seconde est installée à Montréal.