En haut de l'affiche ! Le grand maître de la chanson française autorise le jeune franc-comtois à enregistrer une reprise de « Je m'voyais déjà ».
C'est la chanson qui l'a fait connaître : Je m'voyais déjà d'Aznavour, version scandée sur guitares funk, un peu comme si Stromae s'était invité sur le dernier Daft Punk. Avec elle, le Belfortain Pihpoh (hip-hop en verlan) a tapé dans l'oeil et dans l'oreille du patron de la variété mondiale.
Charles Aznavour vient d'autoriser le jeune trentenaire à enregistrer sa reprise : dans le jargon, on appelle ça la reconnaissance par les pairs. La consécration.
Depuis dix ans, Pihpoh creuse tranquillement son sillon dans le rap hexagonal. Il y a eu la collaboration avec la Mafia K'1 Fry, il y a eu le métro parisien (ligne 9, station République, sa préférée).
Ah, et puis la victoire au concours des musiciens du métro organisé par la RATP. Ticket gagnant, terminus Olympia.
PihPoh : arrêt Olympia
Le feuilleton de la semaine raconte l'histoire d'un jeune rappeur de Belfort qui vient de réaliser le rêve de tout artiste : se produire à l'Olympia ! Il y a deux semaines, Pihpoh montait sur cette scène mythique grâce à un concours de la RATP. Notre équipe l'a suivi dans cette folle aventure.
Depuis, on le voit partout. On l'entend, surtout. Chez André Manoukian par exemple, celui-là même qui partage ses racines arméniennes avec un certain Aznavourian :
Je m'voyais déjà est le tout premier tube d'Aznavour. Ecrit pendant les années galères, il a propulsé l'interprète au rang de superstar jamais détrônée. Pihpoh connaîtra-t-il le même destin ? Jusqu'à voir son nom écrit en dix fois plus gros que celui du grand Charles ?