Le conseil d'administration de la SNCF a validé mercredi une commande, cruciale pour Alstom, d'une centaine de "TGV du futur", pour une valeur de près de 3 milliards d'euros, a annoncé jeudi le PDG du groupe ferroviaire Guillaume Pepy.
La SNCF confirme ainsi l'annonce faite le 22 mars par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à l'issue d'un comité de suivi de la fusion entre Alstom et Siemens. Ce contrat est crucial pour l'avenir des usines françaises du constructeur ferroviaire, qui est en train de passer sous le contrôle de l'allemand Siemens, ce qui suscite des inquiétudes pour l'emploi.
La commande, qui concerne "une centaine de rames" de la cinquième génération de TGV, porte sur un montant "historique" de près de 3 milliards d'euros, a précisé M. Pepy lors d'une conférence de presse.
"C'est une décision historique", a affirmé M. Pepy, précisant qu'il s'agit de "la plus grosse commande de TGV jamais passée en France". La SNCF espère une mise en circulation de cette nouvelle génération de TGV à partir de 2023, avec des livraisons échelonnées jusqu'en 2033.
Guillaume Pepy a salué "une sacrée prouesse industrielle", indiquant que la commande permettra d'entretenir "4.000 emplois pendant 10 ans", avec un objectif donné de "25 millions de clients en plus".
"Ce train est une énorme avancée pour nos clients" a-t-il encore indiqué, rappelant que la SNCF accueille "100 millions de clients" chaque année dans ses TGV. Le nouveau TGV sera modulable, avec des fauteuils montés sur des rails permettant un aménagement flexible de l'intérieur des rames.
Les nouvelles rames viendront remplacer le TGV Duplex, à étage, qui roule depuis 1995, avec de nouvelles voitures d'une capacité comprise "entre 600 et 750 places" permettant "un gain de places de l'ordre de 20%", a précisé M. Pepy. "On en a beaucoup plus pour moins cher" a-t-il souligné.