“Vous mesurez l’horreur de la guerre et la nécessité urgente d’essayer d’obtenir la paix”, un sénateur sur la ligne de front en Ukraine

Accompagné du ministre des Affaires étrangères, Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort, a réalisé ces derniers jours un déplacement en Ukraine. Il s’est notamment rendu proche de la ligne de front et a rencontré le Président Volodimir Zelenski. Un conflit qui a d'ores et déjà fait plus de 80 000 morts.

Rencontre avec des blessés de guerre, des enfants enlevés en Russie et rapatriés dans leur pays, visite sur le front, discussion avec Volodymyr Zelensky… Le déplacement du sénateur Cédric Perrin (Les Républicains) en Ukraine était dense en émotion. 

Dans le cadre de son mandat de président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat, Cédric Perrin a voulu témoigner, une nouvelle fois, le soutien de la France à l’Ukraine. “On est dans une période où la question ukrainienne est un peu passée au second plan, alors que la guerre continue à faire rage, pas très loin de chez nous.”, atteste-t-il. 

 “Je pense que c’est un événement que je n’oublierai jamais” 

L’élu du Territoire de Belfort était accompagné du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Les représentants français ont d’abord eu l’occasion de rencontrer des civils et des militaires à Kiev. Des discussions qui ont particulièrement marqué le sénateur : “Voir ces gens qui se sont battus au péril de leur vie, et qui vous expliquent être fiers de l’avoir fait, qu’ils ne regrettent rien, c'est extrêmement émouvant”.

Ils ont ensuite pu se rendre proches de la ligne de front dans la région de Soumy à l’Est du pays. Là encore, le moment restera longtemps gravé dans la mémoire de l’élu : “On a souvent l’habitude de lire dans les livres d’histoire ce qu’il s’est passé dans les tranchées, et là, on a l’impression que l’histoire ne fait jamais que se répéter” témoigne Cédric Perrin. “On a été invité à déjeuner avec eux, dans leur bunker, là, c'est la vraie vie. J’ai l’habitude de visiter des régiments, de faire des manœuvres avec les militaires, mais ce ne sont que des manœuvres ou des entraînements, là, on était dans la réalité des combats” ajoute-t-il. Le plus difficile a alors été de repartir. 

On se dit que si on a l’opportunité de revenir, on n'est pas sûr de les retrouver en vie

Cédric Perrin

Sénateur Territoire de Belfort

Ce déplacement a aussi et surtout été une prise de conscience de cette réalité : “Quand on est à Belfort, sur une terrasse, c’est sûr que ce n'est pas pareil. Quand vous êtes là-bas, vous mesurez l’horreur de la guerre et la nécessité urgente d’essayer d’obtenir la paix” affirme le sénateur. 

Près de 1000 jours de guerre

Se rendre sur place, c’est aussi se rendre compte de l’impact, dans la durée, d’un tel conflit. De l’engagement des populations, des armées et des conséquences sur le pays. Après 971 jours de guerre, Cédric Perrin a été témoins de la résilience des Ukrainiens. 

Beaucoup de villages sont en cours de reconstruction. Ils tentent de repartir dans une vie normale, de continuer à vivre.

Cédric Perrin

Sénateur Territoire de Belfort

L’élu raconte un événement qui l’a beaucoup touché lors de cette visite : “On a été dans un cimetière. Il y avait beaucoup de tombes datées de 2022, 2023, mais il y en avait aussi énormément de 2016, 2017. Cette guerre n’a pas commencé en 2022, depuis la Crimée en 2014 il y a eu beaucoup de victimes, c’est quelque chose qui m'a marqué parce qu’on l’a un peu oublié”.  

Ce déplacement a aussi permis aux personnalités politiques de rencontrer le ministre des Affaires étrangères Ukrainien et le Président Volodymir Zelensky pour réaffirmer le soutien de la France, tant sur le plan économique que militaire. “Ce dont je suis certains, c'est qu’il faut les aider. Les gens ne se rendent pas vraiment compte des conséquences que pourrait avoir une victoire de la Russie sur l’Ukraine, d’un point de vue économique, d’un point de vue énergétique, ou même géographique” martèle Cédric Perrin. Alors pour lui, ce soutien à l’Ukraine doit perdurer, car encore aujourd’hui le besoin de munitions reste plus que nécessaire.