Michel Zumkeller et son groupe UDI-Agir demandent la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur les forces de sécurité, leurs moyens et leurs missions. Composée de 30 élus, elle débutera en janvier 2019.
Les policiers, très mobilisés ces dernières semaines avec les manifestations des "gilets jaunes" et le déclenchement du plan vigipirate, ont entamé un mouvement de mobilisation ce mercredi 19 décembre. Le syndicat Alliance a demandé "à tous les policiers de France de ne sortir que sur appel", afin d'obtenir du gouvernement de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Dans ce contexte, le député du Territoire de Belfort, Michel Zumkeller, va lancer avec son groupe UDI-Agir et Indépendant une commission d'enquête parlementaire sur "les forces de sécurité en France". Même si, selon lui : "cette situation dégradée ne date pas d'aujourd'hui, ça a commencé sous le mandat de Nicolas Sarkozy".
Ils ont écrit au président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, pour lancer cette commission qui va porter sur "la situation, les missions et les moyens" de la police municipale, nationale et de la gendarmerie. Elle se composera de 30 parlementaire de différents groupes et devrait débuter en janvier 2019.
Malaise, suicides...
L'élu souligne le "malaise" de la profession et son taux de suicide élevé. "En 2010 le taux de suicide dans la police était supérieur de 36% à celui du reste de la population", précise la proposition de résolution. Michel Zumkeller estime que les forces de l'ordre "souffrent (...) d'un déficit de moyens, d'organisation et de clarification de leurs missions".
L'objectif de cette commission d'enquête, qui durera entre quatre et cinq mois, est "d'écouter l'ensemble de nos forces de l'ordre et tous les spécialistes de la sécurité". Cette dernière permettra d'établir un rapport sur la situation qui pourra donner lieu à des débats au sein de l'hémicycle.
Et pour l'élu du Territoire de Belfort, il est urgent d'augmenter les budgets, notamment pour moderniser les parcs informatiques et redéployer des gendarmeries "qui sont en train de disparaître" en milieu rural.
Une telle démarche conduit souvent à des recommandations et, parfois, au dépôt d’une proposition de loi. Mais les suites données dépendent de l'aval du gouvernement et de sa majorité.