Toute la France est désormais placée en risque "élevé" concernant la grippe aviaire. Le renforcement des mesures de protection des volailles s'impose à tous, professionnels, agriculteurs ou simples amateurs. Ces derniers doivent aussi confiner leurs animaux ou protéger les enclos avec des filets.
A la suite de la découverte de plusieurs foyers d'influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans des élevages du Sud-Ouest et de cas dans la faune sauvage dans le Pas-de-Calais et la Haute-Savoie (un goéland infecté retrouvé mort dans le port d'Evian), le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt a décidé de relever le niveau de risque vis-à-vis de la maladie au niveau “élevé” sur l’ensemble du territoire national.
En Bourgogne-Franche-Comté, 687 communes classées « à risque particulier » du fait de la présence de zones humides servant au repos et au transit d’oiseaux migrateurs, avaient déjà vu leur niveau de risque relevé par arrêté ministériel du 17 novembre 2016. Désormais ce sont toutes les communes de la région qui sont considérées à niveau de risque « élevé ». Pour notre région, ce choix est d'autant plus compréhensible que la situation sanitaire s'est dégradée en Suisse voisine.
Le risque “élevé” entraîne la mise en place de mesures de protection renforcées, à savoir :
– l’obligation de confinement ou de pose de filets permettant d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages
pour tous les élevages commerciaux de volailles (sauf dérogation précisée par arrêté) et toutes les basses-cours
(sans dérogation possible) ;
– l’interdiction de tout rassemblement de volailles vivantes, et en particulier des marchés de volailles vivantes.
Les rassemblements peuvent avoir lieu sous dérogation, si notamment des dispositions sont mises en oeuvre
pour éviter tout risque de contamination par les oiseaux sauvages d’eau (oiseaux de la faune sauvage
susceptibles d’être infectés par l’influenza aviaire) et entre volailles issues de différents élevages ;
– l’interdiction de lâchers de gibiers à plume sur tout le territoire national. Les lâchers de faisans et de perdrix
peuvent être, eux, autorisés sous certaines conditions, tout comme l'utilisation des appelants.