"L'horreur, un établissement détruit, l'apocalypse" : un individu saccage un restaurant pendant deux heures à la frontière suisse

Pendant deux heures, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mars 2024, un homme a tout cassé dans l'Hôtel de la gare à Porrentruy (Suisse). L'individu a été arrêté puis relâché. Le propriétaire et les employés sont sous le choc. Les dégâts sont estimés à plus de 100 000 euros.

L'affaire fait grand bruit de l'autre côté de la frontière suisse. Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mars 2024, un individu a pénétré par effraction vers une heure du matin dans le restaurant de l'Hôtel de la Gare à Porrentruy (Jura), à quelques kilomètres de Delle (Territoire de Belfort), avant de tout saccager pendant deux heures. Presque méthodiquement

Selon la RTS, c'est un passant qui a donné l'alerte. Les images de vidéosurveillance montrent l'homme en train de jeter une bouteille après l'autre sur le bar, avant de boire une bière à même la tireuse, ou encore défoncer une porte. Machines, frigos, mobilier, il n'a rien épargné. Un véritable massacre.

Colère et désarroi

Le casseur a été interpellé dimanche dans la soirée par la police, mais les dégâts sont considérables. Le préjudice est estimé à plus de 100 000 francs suisses, soit un peu plus de 102 000 euros. L'établissement a été fermé, les 15 salariés en arrêt de travail forcé pour 10 à 15 jours. Le propriétaire ne cache sa colère et son désarroi.

L'horreur, un établissement détruit, une incompréhension, l'apocalypse ! Je n'ai jamais vu ça. Tout le travail que nous avons fourni depuis quatre ans a été anéanti en deux heures de temps.

Stéphane Dick, propriétaire de l'Hôtel de la Gare.

RTS, 18 mars 2024.

Remis en liberté

L'homme, âgé d'une trentaine d'années et domicilié dans le Jura suisse, était sous l'emprise de l'alcool, rapporte le Quotidien jurassien. Il a été remis en liberté, les conditions légales de détention n'étant pas réunies. "Je sais que c’est difficile à comprendre pour les gens, poursuit le procureur. Selon la loi à appliquer, il faut des risques de collusion, récidive ou fuite pour mettre quelqu’un en détention, a expliqué Nicolas Theurillat, le procureur général de la République et du Canton du Jura. On ne les a pas dans ce cas. Il s’agit d’un acte isolé, il n’a pas d’antécédents."

"Un acte absurde", insiste le journal à sensation Blick qui a diffusé lui aussi les images de vidéosurveillance et de nombreuses photos des déprédations à l'intérieur du restaurant.

Selon Le Matin, le casseur s'en était déjà pris un peu plus tôt au bus d'une entreprise de nettoyage en jetant des cailloux sur le pare-brise, en arrachant les essuie-glaces et en le vidant de son contenu. Il avait même tenté de s'introduire dans un appartement. Il avait ensuite échappé aux patrouilles de la police cantonale du Jura qui n'avait pas réussi à le localiser avant qu'il ne s'introduise dans le restaurant pour commettre son forfait.