A Belfort, le festival de musique universitaire se veut accessible à tous. Qu'en pensent les personnes en fauteuil ?
Danielle est en colère. Cette habitante de Petitmagny près de Belfort n'a pas pu accéder au centre ville avec sa voiture. Le macaron "handicapés" n'a pas suffit à convaincre les bénévoles de la laisser passer. Il a fallu "négocier". Un des petits couacs du FIMU.
Mais Danielle et son mari qui l'accompagne comptent bien profiter des trois jours de festival. Elle vient depuis les débuts. Depuis quelques années, la maladie l'oblige à déambuler dans le festival avec son fauteuil roulant.
Elles ont le sourire. Amandine et Marie sont étudiantes en carrières sociales. Elles ont choisi de rendre service. Elles jouent les anges gardiens auprès de Martine. Cette dernière a réservé ses accompagnatrices bénévoles. Un des services proposés par "le FIMU pour tous".
Jeannine et sa fille elles aussi sont des habituées. "Mais depuis l'an passé, ça se dégrade", explique la jeune femme. En fauteuil, mère et famille doivent cette année faire avec le chantier du réseau Optymo. Et certains trottoirs ne semblent pas tous adaptés au passage des fauteuils.
Combien de handicapés viennent chaque année au festival ?
Difficile pour la Ville de Belfort de faire les comptes. Entre les personnes en fauteuil, et les déficients mentaux dont le handicap ne se distingue pas dans la foule.
Pour Latifa Gilliotte, conseillère municipale chargée du handicap, les choses progressent chaque année. "Mais être handicapé, ce n'est pas un dû. Nous voulons faciliter l'accès, rendre les gens autonome. On veut juste lever les leviers de la peur pour certains d'aller à un festival. Sans être dans l'assistannat" explique t-elle. L'élue se déplace elle aussi en fauteuil.
Devant chaque scène de large espaces sont réservées aux personnes handicapées. Reste à les faire venir. Plus nombreuses chaque année.