PHOTOS. "Il avait de sacrées pattes" : un serval capturé par les pompiers dans le Territoire de Belfort

Ce mardi 20 février, les pompiers aidés des gendarmes ont réalisé une opération de capture d'un dangereux félin originaire d'Afrique, un serval. L'animal a été attrapé à Vezelois près de Belfort.

C'est une rencontre inattendue qui marquera les habitants de la rue des grands champs à Vézelois (Territoire de Belfort). Alertés en début de matinée, en arrivant sur place les pompiers découvrent le grand félin endormi sous un appentis, près d'une pile de bois. Ils pensent d'abord avoir affaire à un chat savannah. 

"Nous avons fait appel au SDIS 68 qui est doté d’une équipe animalière. Ils sont venus rapidement avec une vétérinaire et un pompier formé au tir hypodermique. Il a fallu préparer la dose adéquate. La deuxième fléchette a fait mouche", raconte Philippe Gamba, lieutenant au SDIS 90, commandant des opérations de secours. 

Très calme, l'animal ne s'est pas débattu lorsque les agents de l'OFB (Office Français de la Biodiversité) l'ont mis en cage. "Le serval est resté très calme, très gentil. Il pèse environ 12-13 kilos. Il a de sacrées pattes. Il avait l’air assez jeune et pas excessivement bien nourri" ajoute le pompier. Proche du chat doré d'Afrique le serval est un félin originaire d'Afrique.

D'où vient ce félin ? Pour l'heure impossible à dire, l'animal n'avait pas de puce. Les services de l’État sont en train d’évaluer la situation pour trouver un lieu d’accueil adapté à ce félin qui n’avait rien à faire chez un particulier, encore moins dans la nature. Si la dangerosité de l'animal est établie il risque l'euthanasie.

Le trafic illégal de serval s'amplifie en France. Particulièrement à la mode chez les influenceurs, certaines célébrités s'affichent avec l'animal sur les réseaux sociaux. Un exemple catastrophique pour les défenseurs des animaux.

La détention domestique du serval est interdite en France. Classée dangereuse, l'espèce est répertoriée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, avec la mention « non menacé d'extinction actuellement, mais pourrait l'être si le commerce n'est pas strictement contrôlé ». Le délit est passible de trois ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. Une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie du Territoire de Belfort pour comprendre comment le félin est arrivé jusqu'ici.

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