Pas de changement sur les 35 heures, pas de suppression des jours de congés, baisse de l'impôt sur les sociétés... Les annonces d'Emmanuel Macron, ce jeudi 25 avril, n'ont pas fait que des heureux. Dans la société MGR Monnier Energies, à Chaux, c'est la déception qui prime.
L'allocution d'Emmanuel Macron, ce jeudi 25 avril, était très attendue par les chefs d'entreprise, et particulièrement chez MGR Monnier Energies à Chaux, dans le Territoire de Belfort. Le patron de cette société spécialisée dans l'usinage de grande dimension est un ancien salarié de la structure. Il en a repris les rênes avec succès il y a six ans.Depuis, l'entreprise a pu se développer en misant sur la formation de ses 45 salariés. Et sur ce point, Christian Monnier espérait mieux des annonces présidentielles : "[J'espérais] des aides à la formation un petit peu plus conséquentes, même de la formation interne à l'entreprise dans le sens où je crée une école en interne pour former les salariés. Mais aussi un allégement des charges sociales et patronales qui aurait permis, pour la première partie, de mieux financer l'entreprise en interne et d'autre part, de mieux rémunérer les salariés", explique le président de MGR Monnier Energies.
Pour Stéphane Didier, délégué syndical CGT, c'est également la déception qui prime. Mais pour une autre raison : les annonces d'Emmanuel Macron sur les retraites : "Ce qu'on peut retenir, c'est que pour nous qui travaillons dans une PME où le travail est quand même difficile, et ça concerne beaucoup de salariés en France, on va devoir travailler un petit peu plus. Les métiers étant difficiles, les retraites nous posent question", déplore-t-il.
Des questions qui pourraient trouver un début de réponses dès la semaine prochaine, quand les représentants des organisations patronales, des artisans et des professions indépendantes seront reçues par le ministre des Finances, Bruno Le Maire.