C'est l'un des ennemis des promenades en forêt : La tique. Leur piqûre peut transmettre une maladie la borréliose de Lyme. En France, près de 50 000 nouveaux cas ont été recensés entre 2015 et 2016. Diagnostic et traitement font débat
Pas question de se priver de sorties en forêt pendant la belle saison. Mais dans notre région, il vaut mieux prendre des précautions : couvrir bras et jambes et, au retour, inspecter soigneusement son corps. Le risque, la borréliose de Lyme, transmise lors d’une piqûre de tique infectée par une bactérie de la famille des spirochètes. Toutes les tiques ne sont pas infectées et l’infection est souvent sans symptôme. Cependant elle peut provoquer une maladie parfois invalidante (douleurs articulaires durables, paralysie partielle des membres…). Une maladie qui n’est pas contagieuse.
Pour nous en parler, le docteur Claire Galon, médecin, est l’invitée de 9H50 le matin du lundi 25 Juin 2018.
► Les tiques
Les tiques sont partout, surtout en dessous de 1 500 m d’altitude. Elles vivent dans des zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains. Les contaminations humaines sont plus fréquentes à la période d’activité maximale des tiques, en France entre le début du printemps et la fin de l’automne.
► La maladie de Lyme
Impossible actuellement d'avoir un nombre précis du nombre de malades, 50 000 cas déclarés entre 2015 et 2016, mais pour les associations de malades, ce nombre pourrait être dix fois plus élevé. En cas d'apparition d'un érythème, d'une lésion cutanée, il faut consulter. Un traitement antibiotique pendant deux à trois semaines peut suffire à guérir la maladie de Lyme au stade primaire.
Mais elle peut s'aggraver et dans ce cas, on la qualifie souvent de "grande imitatrice", car elle peut faire penser à trois cents maladies et les patients sont alors mal orientés. Le principal problème est celui des tests, qui ne détecteraient actuellement qu'un cas sur deux.
► Diagnostics et traitements
Depuis plusieurs années, le traitement de cette infection fait débat. Faut-il reconnaitre le Lyme chronique, autoriser les traitements antibiotiques de longue durée, et les tests actuels sont-ils vraiment fiables ? Aujourd’hui une première réponse est apportée par la Haute autorité de santé qui vient de dévoiler ses recommandations pour un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS). Pour la première fois l'existence d'une forme chronique de la maladie de Lyme est envisagée, mais avec précaution. Les médecins sont invités à envisager toutes les hypothèses possibles pour éviter de passer à côté d’une autre maladie. Des préconisations qui ne font pas l’unanimité chez les infectiologues.
Pendant ce temps, l'épidémie continue de progresser : + 65% entre 2015 et 2016.