Elle donne son nom aux vacances de la Toussaint. La fête de la Toussaint est un moment apprécié de tous, pour se retrouver en famille, partir en vacances, mais aussi se recueillir sur les tombes des proches. On se plonge dans l'histoire de cette fête, parfois mal connue.
La Toussaint, c’est quoi exactement ?
La Toussaint dans notre calendrier, c'est le 1er novembre. Ce jour-là, on fête tous les Saints. C’est une fête catholique, l’Église catholique honore tous les saints.
Comme l’explique l’Église Catholique de France, les saints sont "des femmes et des hommes qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ". “Les saints sont devenus des guides pour les autres chrétiens” explique l’Église. “Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Église sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Évangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus” détaille l’Église.
L’origine de la Toussaint remonte au IVe siècle. La fête célébrait alors tous les martyrs. Elle était célébrée le dimanche qui suivait la Pentecôte. La Toussaint a ensuite changé de date. En 610, le pape Boniface IV a décidé qu'elle aurait lieu tous les 13 mai. Un nouveau changement est intervenu en 835. Le pape Grégoire IV choisit la date du 1er novembre.
Toussaint et la fête des défunts, c’est la même chose ?
Non. La fête des morts a lieu le 2 novembre, même s’il est coutume d’aller se recueillir sur les tombes la veille, puisque c’est un jour férié, facilitant le déplacement pour les actifs. Ce jour-là, l’Église prie pour ses défunts dans l’espoir d’une vie éternelle. Lors des messes, est lu cet évangile de Saint-Jean.
Tous ceux que le Père me donne viendront à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté du Père qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour. Car la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle ; et moi, je les ressusciterai au dernier jour.
(Jean 6, 37-40)
Toussaint et Halloween, y a-t-il un lien ?
Halloween est fêté le 31 octobre. C’est une fête d’origine celte. Etymologiquement, « Halloween » vient de l’expression anglaise « All Hallows Eve », qui signifie « veille de la Toussaint ».
Le 31 octobre, on célèbre la divinité Samain (dieu de la mort), qui permettait de communiquer avec l’esprit des morts. Ce jour-là, les portes entre le monde des vivants et celui des morts s’ouvraient : selon la légende, cette nuit-là, les fantômes des morts rendaient visite aux vivants. Pour apaiser les esprits, les villageois déposaient des offrandes devant leurs portes. Aujourd'hui, ce sont les enfants qui frappent à la vôtre pour réclamer quelques bonbons, sous peine de vous jeter un sort !
La fête d'Halloween est conservée dans le calendrier irlandais après la christianisation du pays, elle devient un élément de folklore, de carnaval. Elle s’implante ensuite aux Etats-Unis avec les émigrés irlandais de la fin du XIXème siècle. Puis Halloween devient une fête commerciale un peu partout dans le monde, comme en France, même si le poids d’Halloween est moins présent depuis ces dernières années.
Pourquoi le chrysanthème est-il la fleur de la Toussaint ?
En grec, chrysanthème veut dire “fleur d’or”. Dans le langage des fleurs, le chrysanthème jaune symbolise un amour absolu. La fleur est devenue la fleur de la Toussaint pour plusieurs raisons.
Le chrysanthème est introduit en France au XVIème siècle. En 1789, le navigateur marseillais Pierre Blancard trouve des descriptions de la fleur en Hollande, où elle a été importée de Chine au XVIIème siècle.
Dès le milieu du XIXe siècle, les chrysanthèmes qui fleurissent en automne vont remplacer les bougies sur les tombes des défunts. La fleur est mise en lumière par Clémenceau en 1918. Lors du premier anniversaire de cet armistice, le 11 novembre 1919, il aurait appelé les Français à fleurir les tombes des soldats tombés au front. La fleur résiste à un gel modéré, elle se décline aujourd’hui dans tous les tons, du jaunes ou violet, blanc ou marron.
Dans d’autres pays, la fleur n’est pas associée à la mort. En Australie, on l’offre même pour la fête des mères. Au Japon, c’est la fleur du pays, après les cerisiers. Le blason de la famille impériale représente un chrysanthème à 16 pétales doubles. Le chrysanthème, en tant que symbole du Japon, est visible sur les passeports, sur les pièces de monnaie, et même à l’entrée des établissements diplomatiques japonais à l’étranger.
Petit conseil, au cimetière pour entretenir votre chrysanthème, veillez à ne pas mouiller le feuillage lors de l’arrosage et à supprimer les fleurs fanées au fur et à mesure. Un chrysanthème peut atteindre un mètre de hauteur.
Inhumation ou crémation ?
Une part croissante de Français choisit de se faire incinérer. En 2018, 38% des Français avaient fait ce choix selon les pompes funèbres générales de France.
La crémation, parfois appelée incinération, consiste à incinérer le corps du défunt dans un crématorium. Les cendres sont ensuite recueillies dans une urne choisie par la famille et les proches. Avant la crémation, le défunt est placé dans un cercueil comme l’exige la législation. Au Japon, 99% des défunts se font incinérer.