Tous les ans, le salon de l'agriculture choisit un thème et une vache égérie, véritable emblème de l'année. En 2020, on sait que ce sera une charolaise même s'il faut attendre encore un peu pour connaître le nom de l'animal et de son éleveur.
Tous les ans le salon international de l’agriculture (SIA) se choisit un thème. À peine l’édition 2019 terminée, on connaît déjà celui de 2020 : "l’agriculture vous tend les bras !"
Depuis 2011, le salon international de l’agriculture désigne également chaque année une vache égérie, emblème du salon. Tous les ans une race est retenue pour être mise à l’honneur.
C'est le centre national des expositions et concours agricoles (CENECA) et le comité élevage qui la désignent. Cette année, pour la première fois, ils viennent de choisir la race charolaise pour l’édition 2020, qui aura lieu du 22 février au 1er mars.
Il ne reste plus à l’organisme de sélection,"OS Charolais France", basé à Magny-Cours dans Nièvre, qu’à désigner l’animal et son éleveur qui le représenteront le mieux. Et ça, il faudra encore attendre octobre 2019 pour les connaître !
Le berceau de la race charolaise se trouve en Bourgogne, dans le Charollais Brionnais, où dès le 18e siècle les bœufs de la race blanche étaient engraissés puis vendus aux boucheries de Lyon et Paris.
Très vite la race bovine charolaise sort de ses frontières d’origine. D’abord dans l'Hexagone, on la retrouve dans le centre puis dans l’ouest et même dans le nord. La race charolaise remporte un tel succès que des pays étrangers l’introduisent aussi dans leurs prairies : Italie, Argentine… Elle est aujourd’hui présente dans 70 pays dans le monde.
Aujourd'hui, la race bovine charolaise reste très implantée dans sa région d'origine :
- En Bourgogne-franche-Comté, 85 % des vaches sont charolaises.
- Avec 450 000 vaches, la région représente 28 % du cheptel charolais français.
- 20 % des éleveurs français sont en Bourgogne-Franche-Comté.
Au fil des ans, la sélection sur les qualités de viande et la rusticité (capacité d’adaptation) ont fait de la Charolaise la première race allaitante française et la première race à viande en France dont les qualités bouchères sont mondialement reconnues.
Elle bénéficie d'une AOC (Appelation d'Origine Contrôlée) "Boeuf de Charolles" et depuis 2017 d’une IGP (Indication Géographique Protégée). Ce label lié à l’origine géographique concerne la quasi-totalité de la Saône-et-Loire et de la Nièvre, 354 communes de Côte-d’Or et 83 communes de l’Yonne, ainsi que quelques communes du Cher, de la Loire, du Rhône et de l'Ain.
Hormis sa viande, la race charolaise joue aussi un rôle important dans l’entretien des paysages bocagers et des haies. Ce n’est pas la première fois que la race charolaise occupe le devant de la scène au salon de l’agriculture. C'était déjà été le cas en 2005, même si cette année là, il n'y avait pas encore de vache égérie.
La race charolaise en chiffres
- On estime à 1,6 millions le nombre de vaches charolaises dans le pays soit 20 % du cheptel.
- En France, une vache sur deux du troupeau allaitant est une vache charolaise.
- 42 % des génisses abattues en France et 33 % des jeunes bovins abattus en France toutes races confondues (y compris races laitières) sont charolaises.
- La charolaise est aussi la première race à viande en Europe avec 25 % de l’effectif total de vaches.