VIDEO. Fabrication de masques : quand le maire du village de Conde dans le Jura passe derrière la machine à coudre

Dans le petit village de Conde dans le Jura, les habitants fabriquent leur masque pour se protéger du coronavirus Covid-19. Parmi les couturières et couturiers amateurs, monsieur le maire. Jérôme Benoit a découvert avec le sourire les joies de la machine à coudre. 

L’ambiance est studieuse dans ce local du village jurassien de Conde  …découpe, pliage, surfilage,  les petites mains travaillent consciencieusement et parmi elles, celles de Monsieur le Maire.  
« On a déjà bien avancé …tout le monde a pris ses marques » sourit satisfait Jérôme Benoit.
 

L’idée est venue d’une habitante du village qui avait déjà une machine à coudre. Elle est allée taper à la porte de Jérôme et le maire a dit « chiche ».

« On a fait appel aux bénévoles dans le village … et allez hop c’était parti ! J’ai moi-même récupérer la machine à coudre chez mes parents et le tissu on l’a acheté en lots » explique l'élu.

Lorsqu’on lui demande s’il est lui-même couturier ? Mr le maire répond en riant « non, c’est une grande première. Je me suis entraîné, j’ai coupé de vieux draps et j’ai vu que j’y arrivais alors je me suis dit tous ensemble on va y arriver ! ». Il est prévu pour l'instant la fabrication  de 250 masques soit deux par habitant. 

   

Pourquoi les faire et ne pas les acheter ?

« Déjà pour une raison de coût et puis pouvoir accéder à l’achat de masques ça reste compliqué aujourd’hui" confie Jérôme Benoit. « On en a quand même commandé via l’association des maires du Jura qui ne devrait pas tarder mais on ne pouvait pas engager la commune dans des frais répétés, c’est pour ça qu’on a décidé de se mettre à la fabrication. »

Le village compte un peu plus d’une centaine d’habitants : « fabriquer les masques revient à moins d’1 euro par pièce. On ne pouvait pas mettre 4 euros pour une petite commune comme la nôtre. »
Et puis ajoute-t-il, « cela répond à un besoin de nos aînés surtout … ils ont besoin de voir leurs élus réagir à cette situation. Il faut pouvoir les rassurer. »

Et de conclure toujours avec le sourire, « l’énergie des uns et des autres fait la valeur de ces masques ».