Violation du secret de l’instruction dans l’affaire Alexia Daval : les avocats de Me Schwerdorffer demandent le report

Les conseils de Me Randall Schwerdorffer, poursuivi pour violation du secret de l’instruction dans l’affaire Daval, ont demandé le report du procès qui doit se tenir lundi 25 mars à 14h devant le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier.

C’est l’une des affaires les plus attendues de ce début d’année. Randall Schwerdorffer, emblématique avocat bisontin omniprésent dans les prétoires de Franche-Comté cité à comparaître : l’image promet d’être insolite, le débat d’être de haut-vol.

Férus de justice, curieux et médias risquent néanmoins de rester sur leur faim. Mes Fittante et Euvrard, conseils de Me Schwerdorffer, poursuivi pour violation du secret de l’instruction dans l’affaire Daval, ont en effet demandé le report du procès qui doit se tenir lundi 25 mars à 14h devant le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier.

Envoyée mercredi 20 mars au parquet général, la requête repose sur deux motivations.

Le premier argument concerne la sérénité et l’impartialité des débats. Les avocats du pénaliste réclament le dépaysement du procès : en clair qu’il soit tenu hors le ressort de la cour d’appel. Certes, la comparution est programmée à Lons-le-Saunier, à plus de 80 km de Besançon, mais son tribunal relève de la même juridiction. Me Schwerdorffer, qui possède un cabinet dans le Jura, y plaide régulièrement. Et sans sous-estimer la compétence des magistrats à respecter la neutralité propre à leurs fonctions, difficile d’imaginer que l’affaire en cours pourra s’affranchir du souvenir parfois musclé de toutes les affaires et plaidoiries passées menées par Randall Schwerdorffer. Et pour pousser plus loin la logique, que se passerait-il si l’une des parties faisait appel de la décision rendue ? L’affaire reviendrait alors à… Besançon ! L’ironie est savoureuse.

Le deuxième argument est plus pragmatique. La citation à comparaître est arrivée le 11 mars dans la boîte aux lettres de Me Schwerdorffer. Le délai, même s’il reste dans les 10 jours minimum prévus par la loi, est jugé un peu court par les avocats du pénaliste pour préparer sa défense. De même était-il trop court pour citer d’éventuels témoins.

La décision appartient désormais au parquet général de choisir le lieu et l’heure.

Quoi qu’il en soit, Me Schwerdorffer se présentera bien de l’autre côté de la barrière, à Lons-le-Saunier lundi en début d’après-midi. Que le renvoi soit ou non accepté, il se dit prêt et même pressé d’en découdre. « Je ne fuis pas le débat, bien au contraire. J’ai très envie qu’il se tienne au plus vite » nous a-t-il confié.

 

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