Martine Voidey, maire de Voujeaucourt (Union de la Gauche), a décidé de passer une convention avec des internes en médecine. La municipalité financera trois ans d'études contre une installation d'un médecin sur la commune, pour parer au manque cruel de généralistes. Reportage.
C'est une idée brillante. Alors que les médecins généralistes boudent les petites communes, dans le Doubs, près de Montbéliard, Voujeaucourt a décidé de prendre les choses en main. Seuls deux médecins généralistes y sont encore installés.
La municipalité s'apprête à payer les études de futurs médecins en versant 500 euros par mois pendant 3 ans, contre l'engagement d'une installation à venir sur cette commune qui compte un peu plus de 3000 habitants. La somme totale représente 18.000 euros. Le candidat peut choisir de rembourser la commune, s'il ne respecte pas son engagement.
"Arthur Poirat a signé avec la municipalité et s'installera dans la commune dans 3 ans, à l'issue de ses études. Il devra y rester au moins 3 ans" expliquent nos confrères de France 2, qui sont allés réaliser un reportage à Voujeaucourt. "Je pense que cela peut convaincre d'autres étudiants" concède quant à lui le jeune homme de 26 ans qui devrait s'installer en 2022.
D'autres territoires ont également décidé d'adopter une démarche volontariste pour palier aux déserts médicaux. "Cela fait 5 ans que la communauté d’agglomération de Vesoul le fait avec déjà 25 contrats signés !" nous a précisé Alain Chrétien, maire LR de Vesoul. Dans l'Aveyron, autre méthode. 21 maisons de santé qui permettent aux médecins de mutualiser les frais et ainsi de faciliter leur installation ont été construites.
En Picardie, autre méthode : certains maires proposent un logement gratuit et un gros salaire pour attirer les jeunes médecins ou les médecins étrangers dans leur commune (plus d'infos).