Quatre Icaunais sont soupçonnés d'avoir commis une quarantaine de vols dans l'Yonne et la Nièvre entre juillet 2018 et janvier 2019. Ils ont été arrêtés lundi et mis en examen ce mercredi soir. Le préjudice de leurs vols est estimé à plus de 300 000 euros.
Tout a commencé en juillet 2018 avec le vol de deux véhicules à Auxerre : une Mercedes classe C et une Subaru. Deux voitures dont les immatriculations seront maquillées et qui serviront à opérer pendant les vols.
Ces vols vont durer six mois, avant qu’une quinzaine d’individus ne soient interpellés lundi 14 janvier, a précisé la procureure de la République d'Auxerre Sophie Macquart-Moulin lors d'une conférence de presse ce mercredi 16 janvier 2019. Parmi les interpellés figurent quatre principaux mis en cause, des Icaunais de 30 à 40 ans.
Ils ont été mis en examen ce mercredi pour vols en bande organisée et recels de vols en bande organisée. L'un d'eux a reconnu une quinzaine des faits qui lui sont reprochés. Les trois autres contestent ou ne reconnaissent qu’à minima leur participation. Trois hommes sur les quatre mis en examen ont déjà été condamnés par la justice, notamment pour des faits similaires.
Trois mis en cause sont placés ce soir sous mandat de dépôt, le quatrième est sous contrôle judiciaire.
Chaussures, tondeuses, moutons
Ces mises en examen sont l’aboutissement de six mois d’enquête, d’écoutes et de surveillance pour démanteler cette équipe d’une quinzaine de personnes. Les auteurs présumés des faits auraient commis une quarantaine de vols sur l’ensemble du département de l’Yonne, mais aussi dans la Nièvre voisine avec des actions à Clamecy.Les malfaiteurs agissaient en bande, de nuit, cagoulés et à l’aide de lampes frontales. Les vols ont été commis dans des magasins, des bars, des stations service ou encore des tabacs. "Le butin est très hétéroclite", selon la procureure : "chaussures, tondeuses à gazon, carburant ou encore des moutons" pour un préjudice estimé à plus de 300 000 euros.
80 gendarmes ont été mobilisés en début de semaine pour interpeller les membres présumés de cette bande organisée. Les perquisitions menées se sont révélées fructueuses, selon la justice. Des avoirs criminels ont été saisis : trois véhicules personnels appartenant à trois des quatre principaux mis en cause, mais aussi des objets volés ou des cagoules utilisées lors des cambriolages.
Les forces de l'ordre ont également mis sous scellés des armes, trois fusils de chasse et une arme de poing, qui sont sans rapport avec les vols. Elles n'ont pas été utilisées pour commettre les vols.
Des objets saisis pourraient provenir d'autres cambriolages que ceux visés par l'enquête. D'autres affaires pourraient donc être élucidées grâce aux perquisitions.
Cette enquête est un travail conjoint des services de gendarmerie de l’Yonne, de la Nièvre, des brigades de recherches de Dijon, de maître-chiens, de la police technique et scientifique et d’analystes criminels. Elle a été menée "en un temps record", selon la procureure de la République. Les enquêteurs ont mis en commun leurs investigations grâce à un groupe de travail baptisé "Merco 89-58".