L’appareil avait connu "un incident grave" le 25 juillet 2019 lors d’un vol Genève-Londres. Alors que l’avion était en phase de croisière, le moteur gauche avait subi "une défaillance mécanique".
Le moteur avait été éteint par l’équipage et le vol avait dû être dérouté sur l’aéroport Paris-Charles de Gaulle.
🔎 Incident grave de l’@airbus #A220 HB-JCM @flyswiss du 25/07/19 / 3 pièces provenant du moteur ont été retrouvées par les équipes @BEA_Aero / @IGNFrance / bénévoles. La zone de recherche est donc confirmée. Merci à tous les participants à cette première journée. pic.twitter.com/ot6ejUdrZp
— BEA ✈️ 🚁🛩 🇫🇷 (@BEA_Aero) November 6, 2019
Un vaste dispositif de recherche a débuté ce mercredi matin pour retrouver ces pièces qui se trouveraient près des communes de Perrigny-sur-Armançon et de Cry dans l’Yonne.
Plus de 200 personnes ont commencé à ratisser la zone, à la recherche notamment d’un rotor de moteur d’avion de 70 cm de diamètre. Une pièce de couleur titane.
Les volontaires ont débuté leurs recherches sous la pluie : ils procèdent par groupe de 10, espacés les uns des autres de quelques mètres.
A leurs côtés, des enquêteurs de l’aviation civile guident les recherches et donnent le cap à suivre.

Il y a 470 hectares à ratisser pour tenter de retrouver les pièces de moteur tombées d'un Airbus qui survolait l'Yonne le 25 juillet 2019
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© BEA
La consigne est de rester très vigilant car, avec l’arrivée de l’automne, les feuilles ont recouvert le sol.
Il faut aussi lever les yeux au cas où les pièces recherchées seraient restées coincées dans les arbres. En tout, il y a 470 hectares à ratisser.
Mais les efforts ont déjà payé puisqu’un élément du moteur a été retrouvé ce matin.
Un peu plus tard dans la journée, deux autres pièces ont été récupérées.
Le BEA a prévu encore deux journées de recherches jeudi 7 et vendredi 8 novembre.

Trois pièces tombées d'un Airbus A220 qui survolait l'Yonne en juillet 2019 ont été retrouvées le 6 novembre.
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© BEA
Précisons que c'est le NTSB, l’autorité d’enquête des USA où a été conçu le moteur, qui a délégué l’enquête au BEA, conformément aux dispositions internationales.
Reportage de Baziz Djaouti, Yoann Etienne et Guy Marlier avec :
-Marc Lever, enquêteur technique au BEA pour la sécurité de l'aviation civile
-des volontaires