L'usage de l'eau est restreint dans plusieurs secteurs de l'Yonne en raison de la sécheresse. C'est le cas de l'Armançon amont, en crise. La vigilance est de mise et les services de l'Etat effectuent des contrôles inopinés pour veiller au respect des interdictions.
Malgré les averses survenues mercredi dans le département, la sécheresse dans l'Yonne reste préoccupante, notamment dans le secteur de l'Armançon-amont, placé en crise. Des arrêtés de restrictions des usages de l'eau pris par le préfet existent partout dans le département.
Des contrôles sont donc effectués périodiquement pour vérifier, aussi bien la nécessité de ces arrêtés, que leur respect comme ce matin dans le secteur de l'Armançon où la police de l'environnement est intervenue.
Les agents de l'Agence Française de la Biodiversité se sont notamment rendus dans une micro-centrale électrique et au niveau du canal de Bourgogne où la navigation est en partie interdite. Tout était en règle.
Jusqu'à 1500 euros d'amende
Autre secteur concerné celui du Serein, en alerte renforcée. L'irrigation des cultures n'y est autorisée que de 18 heures à 8 heures du matin.
Sur les 17 contrôles opérés au mois de juillet par l'agence française de la biodiversité, seulement deux infractions ont été relévées. La majorité des contrôles se sont révélés conformes.
Si ces restrictions ne sont pas respectées, les contrevenants s'exposent à des amendes de cinquième classe pouvant aller jusqu'à 1500 euros.
Depuis le début de l'épisode de sécheresse qualifiée d'exceptionnelle, les services de l'Etat ont constaté une baisse générale des consommations d'eau grâce aux arrêtés en vigueur.
"Depuis les années 2000, les épisodes de sécheresse sont de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses", selon Didier Maltète, chef de l'unité Milieux aquatiques, assainissement et pêche à la DDT de l'Yonne.
Si la situation évolue, de nouvelles mesures de restrictions d'eau pourraient être prises lors d'une prochaine commission prévue le 21 août prochain. Mais pour le moment, le retour à la normale n'est pas envisagé avant plusieurs semaines.
Reportage de François Latour, Hélène Assekour et Amel Touati