Ce 22 septembre, le parquet de Paris a requis un procès contre 27 personnes liées au Rassemblement national, dans l'affaire des assistants parlementaires du FN. Parmi eux, Marine Le Pen et Julien Odoul, député de l'Yonne.
Julien Odoul rattrapé par la justice ? Ce vendredi 22 septembre, le parquet de Paris a requis un procès pour 27 personnes liées au Rassemblement national, ex-Front National, dans l'affaire des emplois d'assistants parlementaires présumés fictifs.
Celui qui est aujourd'hui député de l'Yonne avait vu son nom mêlé au scandale en 2019, comme nous vous le relations dans cet article. À l'époque, le journal Le Monde avait révélé des e-mails et SMS de plusieurs membres du parti, dont un de Julien Odoul, embauché en octobre 2014 en tant qu'assistant parlementaire de l'eurodéputée Mylène Troszczynski.
"Serait-il possible que je vienne à Strasbourg demain pour voir comment se déroule une session au Parlement Européen, rencontrer députés et assistants et faire la connaissance de Mylène Troszczynski à qui je suis rattaché ?", écrivait-il le 10 février 2015, assurant par la même occasion qu'il n'avait toujours pas rencontré sa députée cinq mois après son embauche.
Contacté, Julien Odoul n'a pour l'heure pas donné suite à nos sollicitations.
Marine Le Pen et son père également visés
Dans cette longue liste de mis en cause, on retrouve notamment Marine Le Pen et son père, Jean-Marie. Les noms du maire de Perpignan Louis Aliot, de l'ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, du vice-président exécutif de Reconquête! Nicolas Bay ou encore de l'ex-trésorier Wallerand de Saint-Just y figurent également.
Le parquet demande un procès pour 11 personnes ayant été élues eurodéputés, 12 assistants et anciens assistants parlementaires ainsi que quatre autres collaborateurs du parti. Pour rappel, ils sont soupçonnés d'avoir participé à un système de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016.
Le RN, en tant que personne morale, est lui aussi visé pour complicité et recel de détournement de fonds publics. Les peines encourues sont de 10 ans d'emprisonnement et d'une amende d'un million d'euros maximum, ou du double du produit de l'infraction. Une peine complémentaire de 5 ans d'inégilibilité est aussi obligatoire, ou 10 pour les personnes élues ou membres du gouvernement.
Le Parlement européen, qui s'est porté partie civile, avait évalué le préjudice à un montant de 6,8 millions d'euros entre 2009 et 2017.