Une semaine après l'épisode de gelée noire qui a endommagé le vignoble Bourguignon, la profession tente d'établir le bilan. Dans l'Yonne, les vignerons de l'Auxerrois dressent un premier état des lieux des dégâts. Ils vont devoir faire face aux conséquences économiques d'une récolte amoindrie.
Les gelées noires de la dernière semaine du mois d’Avril seront lourdes de conséquences financières pour les vignerons dont les parcelles ont été les plus touchées.
C’est le cas de Jean-Christophe Bersan. A Saint-Bris le Vineux, près d'un tiers de ses vignes sont affectées. Ce vigneron avait envisagé d’embaucher deux personnes supplémentaires mais il sait d’ores et déjà qu’il devra s’en passer et limiter les investissements cette année.
A Irancy, Thierry Richoux n'est pas épargné. Près de trois-quarts de ses parcelles sont touchées. Une légère hausse des prix pourra peut-être compenser le déficit financier de l'année 2016,.
De son côté, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a déclaré que le gouvernement va se mobiliser autour de la question des pertes financières.
Une cellule de crise régionale a été mise en place. Plusieurs mesures d'urgence sont à l'étude comme la prise d'un arrêté préfectoral de catastrophe naturelle pour les communes concernées ou encore l'allègement de charges sociales ou le report des échéances de cotisations sociales.
S'il est encore trop tôt pour tirer un bilan définitif des pertes financières, tout espoir n'est pas perdu pour les viticulteurs. Avec le retour de la chaleur et du soleil, certains espèrent encore sauver une partie de leur prochaine récolte.
Reportage : Yoann Etienne / Claude Heudes
Intervenants :
Jean-Christophe Bersan : Vigneron à Saint-Bris-le-Vineux
Thierry Richoux : Viticulteur à Irancy
Frédéric Guéguen : Président de la Fédération de défense de l'appellation Chablis