L'ARS fait machine arrière sur le transfert du centre 15 d'Auxerre vers Dijon

En 2018, l'Agence régionale de santé (ARS) avait annoncé vouloir fusionner le centre d'appel du SAMU d'Auxerre et de Dijon, avec un site unique à la Cité des Ducs. Planifié pour 2023, ce transfert ne verra finalement pas le jour, mais des changements sont bien en cours.

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Auxerre va garder son centre d'appel du SAMU. La fusion avec Dijon amorcée par le Projet régional de santé (PRS) depuis 2018 est revue par l'ARS : "La fusion du Centre 15 d’Auxerre avec celui de Dijon ne se justifie plus, même si des coopérations renforcées sont nécessaires et légitimes."

"Une victoire collective" pour les élus icaunais

Des "partenariats opérationnels" sont à prévoir à l'instar d'une "suppléance lors de fortes tensions saisonnières" ou pour assurer "la convergence des systèmes d'information". 

La situation a donc évolué car les conditions n'étaient pas remplies pour un tel changement. "L'évaluation préalable de la fusion opérée dans la Nièvre" n'a pas donné de raisons à l'ARS, tout comme "la situation dans le département". 

À l'époque, l'annonce d'une telle décision avait inquiété dans l'Yonne et une majorité d'élus s'était fortement mobilisée. Une délibération en défaveur du projet avait eu lieu en 2018, et en 2020-2021, 300 assemblées communales et intercommunales avaient également délibéré contre. Guillaume Larrivé, député de l'Yonne pendant 10 ans était l'un des premiers satisfait : "Je me suis battu pendant 5 ans à l'échelle territoriale, tout le monde était d'accord sur le sujet, que ça soit les médecins, les pompiers ou les élus. C'est une vraie victoire pour l'Yonne, car c'était un vrai sujet d'inquiétude pour les gens."

"Mieux aider les victimes et s'entraider entre professionnels"

Ainsi, cinq ans et une pandémie plus tard, l'heure est à la satisfaction ou au soulagement. Christophe Bonnefond, maire de Venoy et président du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) se réjouit : "Je suis très heureux. C'est une victoire collective pour les 300 assemblées communales et intercommunales." Mais l'élu icaunais insiste sur le fait de ne pas s'arrêter là. "C'est une étape, appuie-t-il. C'est essentiel de réussir à créer un plateau dans l'Yonne afin de pouvoir mieux aider les victimes et s'entraider entre professionnels."

Une étape qui ne pouvait démarrer avec la fusion possible des services d'Auxerre et Dijon. "Il faut construire, mais on ne pouvait pas sans avoir le SAMU", explique Christophe Bonnefond. 

L'ARS veut "déployer le SAS 89 pour la fin de l'année"

Le président du SDIS entend bien "travailler avec l'ARS" pour ce projet en s'inspirant notamment de ce qui se fait à Bourg-en-Bresse, Annecy et Clermont Ferrand. L'organisme régional compte être de la partie : "L’objectif prioritaire est d’abord de déployer le Service d'Accès aux Soins 89 (SAS) pour la fin de l’année, avec tous les acteurs concernés (libéraux, hospitaliers, transporteurs sanitaires, SDIS…) conformément aux orientations du Gouvernement". 

Objectif : "Mieux répondre aux urgences médicales et permettre le déploiement du SAS, nouveau service d’orientation de la population", selon l'ARS qui souhaite "offrir au patient confronté à un besoin de soins urgents ou non programmés, lorsque l’accès à son médecin traitant n’est pas possible, la possibilité d’accéder à un professionnel de santé, à toute heure et à distance".

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Christophe Bonnefond espère pouvoir aussi diminuer "le temps des décrochés", soit le temps moyen passé au téléphone avant d'avoir le SAMU au bout de la ligne. Une durée d'attente qui "est élevée dans les grandes villes comme Dijon" estime-t-il.

Un endroit permettant de rassembler les différents services de santé reste à déterminer, mais Christophe Bonnefond et l'ARS ont visité des sites précurseurs à Bourg-en-Bresse et Clermont-Ferrand afin de voir de près leur fonctionnement. 

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