Sans solution, les 120 animaux de ce refuge vont être expulsés : "on ne va pas les abandonner"

Le Ranch de l'espoir, situé à Villefranche-Saint-Phal dans l'Yonne, était un refuge pour animaux maltraités et abandonnés. Mais après la liquidation judiciaire et l'arrivée à échéance du bail, les animaux toujours sur place devront avoir quitté les lieux le 26 juillet 2024.

L'ex-Ranch de l'espoir va-t-il trouver une solution ? Une centaine d'animaux sont toujours hébergés sur le site de l'ancien refuge - dont la liquidation judiciaire a été prononcée en janvier dernier - à Villefranche-Saint-Phal, dans l'Yonne.

Nicolas Demajean, le gestionnaire du refuge, cherche depuis novembre 2023 un moyen de reloger ses bêtes, sans succès. Censé avoir quitté les lieux depuis la fin de son bail, il avait réussi à retarder l'échéance, mais cette fois, il n'y a plus d'alternative : le 26 juillet, les animaux doivent avoir quitté les lieux.

Qu'adviendra-t-il de ces animaux, si le Ranch de l'espoir ne trouve pas un nouveau terrain ? Nicolas Demajean, contacté par France 3 après avoir lancé un appel à l'aide, ne compte pas les abandonner. "On va trouver des terrains à droite et à gauche pour s'en occuper. On ne va pas les abandonner, la priorité c'est qu'on continue à s'occuper de ces animaux."

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Mais cette solution n'est pas optimale : les animaux seront dispatchés et ne seront plus ensemble. Devoir se déplacer entre ces lieux engendre également une perte de temps et d'argent pour les 30 bénévoles qui s'occupent du refuge. 

Faute de places dans les autres structures recueillant des animaux, le refuge ne peut pas les confier en attendant de trouver une solution.

Le bail n'était pas reconductible

Pourtant, dès l'installation du Ranch de l'espoir à Villefranche-Saint-Phal, Nicolas Demajean était prévenu qu'il ne pourrait rester indéfiniment. C'est ce qu'affirme Mickael Ribier, qui sous-loue le site sur lequel le refuge s'est établi. "Dès le départ, le bail n'était pas reconductible. Il courrait sur une durée de cinq ans", assure-t-il.

La sous-location est très encadrée. Donc ça a fait l'objet d'un accord signé devant le notaire.

Mickael Ribier,

bailleur du terrain où le Ranch de l'espoir s'est établi

Car Mickael Ribier ne possède pas lui-même le terrain. "Le propriétaire a permis cette sous-location car elle permettait, au début, de m'aider financièrement", explique-t-il. "Mais la sous-location est quelque chose de très encadré. Donc ça a fait l'objet d'un accord signé devant le notaire, entre M. Demajean, le propriétaire et moi. La durée du bail nous a été lue par le notaire."

800 animaux sauvés depuis 2015

Le refuge animalier recueille actuellement 34 chats, 13 chevaux, trois poneys, une mule et un âne, une dizaine de chiens, vingt boucs, 8 moutons et une dizaine de chats sauvage. En 2023, la trentaine de bénévoles a sauvé 280 animaux.

En plus de sa mission de sauvetage d'animaux abandonnés, le Ranch de l'espoir a créé une ferme pédagogique. Elle accueille des visiteurs et fait de la prévention contre la maltraitance des animaux.

En 2022, l'établissement avait également ouvert un Ehpad pour les vieux chiens. Ces "loulous", comme les appelle Nicolas, sont "sa raison de vivre" : "J'étais à l'hôpital il n'y a pas longtemps, la première chose à laquelle j'ai pensé au réveil, ce sont mes animaux", confie le propriétaire du Ranch de l'espoir.

Le propriétaire est à l'image du nom de son refuge : il garde espoir de continuer sa mission de recueillir ces animaux maltraités et handicapés, qui ont été abandonnés.

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