Ce refuge en Bourgogne est criblé de dettes et menacé de liquidation : "personne ne fait attention à la vie des animaux"

À Villefranche-Saint-Phal (Yonne), le Ranch de l'espoir, qui recueille des animaux maltraités, est endetté à hauteur de 30 000 euros et menacé de liquidation judiciaire. Le gérant lance un appel à l'aide.

C'est un petit refuge qui s'étend sur une dizaine d'hectares, niché au cœur de la Puisaye. À Villefranche-Saint-Phal (Yonne), le Ranch de l'espoir accueille plus de 120 chiens, chats, chevaux, vaches, moutons... tous rescapés de maltraitances. Pourtant, ils pourraient tous être forcés de bientôt quitter les lieux.

Car la structure, associative, est lourdement endettée. "Tout ça remonte au Covid", explique Nicolas Demajean, directeur et fondateur du refuge. "Avec les confinements, on a perdu énormément d'argent, ce qui nous a mis à mal pour payer toutes les charges et cotisations." Résultat : le Ranch de l'espoir a été placé en liquidation judiciaire.

Au total, ce sont près de 30 000 euros qui manquent à l'association. Non subventionnée, elle compte notamment sur la solidarité et le bénévolat pour fonctionner. "Une bénévole paye tous les frais vétérinaires pour le moment", assure Nicolas Demajean. "Sans ça, on ne pourrait pas faire soigner les animaux. Mais c'est malheureusement insuffisant car les bénévoles ne peuvent pas être là tout le temps." En parallèle, une cagnotte a été ouverte.

"300 000 euros partis en fumée"

Si le refuge ferme définitivement ses portes, les animaux de ferme seront vendus. D'autres, comme les vieux chiens, pourraient être euthanasiés. Inacceptable, pour le directeur : "Le mandataire judiciaire envoyé par le tribunal ne se préoccupe que de la fermeture du Ranch. Personne ne fait attention à la vie des animaux, ni à celle des humains."

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Les deux salariés que compte l'établissement sont en effet menacés de licenciement. Quant à Nicolas Demajean, il risque lui-même de "se retrouver sous les ponts" : "le propriétaire du site, sur lequel je vis, nous a demandé de partir lorsqu'il a pris connaissance de la situation. Si on ne trouve pas de solution, les 300 000 euros que j'ai investis dans le refuge depuis son ouverture, tout ce que je possède, seront partis en fumée."

Reste un dernier espoir pour le Ranch : début 2024, un juge doit statuer sur le placement en redressement judiciaire plutôt qu'en liquidation. Suffisant pour sauver les animaux et leurs soignants ? Réponse le 6 janvier.

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