Est-il mort ou blessé ? Traqué depuis des mois près du Creusot, un loup touché par un tir de défense

Un loup a été tiré dans le cadre de la surveillance mise en place entre Le Creusot et Chalon-sur-Saône, un secteur où les troupeaux subissent des attaques depuis plusieurs mois. L'animal, blessé, a pris la fuite.

Cela faisait des mois qu'il était recherché : un loup, soupçonné d'être à l'origine des nombreuses attaques de troupeaux entre Le Creusot et Chalon-sur-Saône, a été débusqué dans la soirée du 4 décembre. Un lieutenant de louveterie a tiré sur l'animal sur la commune de Morey (Saône-et-Loire) alors qu'il était "en situation d'attaque", mais le loup a tout de même réussi à prendre la fuite.

"Malgré les importants moyens déployés, l’animal n’a pas pu être retrouvé", souligne la préfecture de Saône-et-Loire dans un communiqué. Toute la journée du mardi 5 décembre, l'OFB (office français de la biodiversité) a mené des recherches à l'aide de chiens de sang, des chiens de chasse spécialisés dans le pistage des bêtes blessées. 

On ignore pour l'heure s'il s'agit du loup photographié fin septembre sur cette même commune de Morey, grâce à un piège photo.

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De nombreuses attaques en Saône-et-Loire

En mai 2023, un loup a été abattu près de Charolles. Mais depuis, plus de 50 attaques ont eu lieu dans le même secteur Creusot-Couches-Charolles, confirmant la présence d'un ou plusieurs autres prédateurs.

Le secteur autour de Morey, Essertenne et Villeneuve-en-Montagne est particulièrement touché ces dernières semaines. À Morey le 17 novembre, un éleveur a retrouvé deux brebis et un bélier tués, une brebis qui a dû être euthanasiée et six autres blessées.

Dans le village voisin d'Essertenne, un autre éleveur a subi trois attaques rien qu'au mois de novembre. Le 13 novembre, trois brebis gestantes ont été tuées à Saint-Bérain-sur-Dheune, toujours dans le même secteur.

► Sur cette carte actualisée, nous avons compilé les attaques recensées et les indices récents de présence du loup.

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Des renforts de chasseurs sur place

Mi-novembre, le préfet de Saône-et-Loire a demandé un tir de défense "renforcé", qui autorise plusieurs tireurs (jusqu'à 10 au même endroit) à se poster. Début octobre, la "brigade loup" de l'OFB (office français de la biodiversité) est arrivée en renfort des lieutenants de louveterie déjà sur place. Malgré ces patrouilles, le loup n'avait jusqu'à présent pas pu être débusqué.