Attaques de loup dans le Morvan et le Charolais : l'autorisation de tir du prédateur bientôt étendue ?

Le préfet de Saône-et-Loire indique avoir demandé une autorisation de "tir de défense renforcé", après une série d'attaques autour du Creusot, de Couches et de Charolles. Côté Nièvre, une attaque est signalée dans le sud-Morvan.

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La pression du loup s'accentue en Bourgogne. Ce mercredi 15 novembre, les préfectures de Saône-et-Loire et de la Nièvre ont, chacune de leur côté, communiqué sur de récentes attaques sur le territoire. 

Attaque fin octobre dans le sud-Morvan

Dans la Nièvre, la préfecture fait état d'une attaque le 27 octobre dernier, en pleine journée, sur un troupeau de moutons à Millay, près de Luzy, dans le sud du Morvan. Un mouton est mort, deux autres ont été blessés. 

Des agents de l'Office français de la biodiversité dépêchés sur place ont conclu que la responsabilité du loup "ne peut être écartée" dans cette attaque. Selon la préfecture, 9 attaques de ce type sont recensées depuis début 2023 dans la Nièvre. En 2022, on a totalisé 12 attaques dans lesquelles le loup était suspecté dans le département.

Des tirs de défense renforcés en Saône-et-Loire ?

En Saône-et-Loire, le préfet dit avoir demandé une autorisation de tir de défense renforcé, "à la suite des attaques récurrentes déclarées dans le département, spécialement sur le Creusotois, le Couchois et le Charolais". Début octobre, le loup avait été formellement identifié à Morey. Le 13 novembre, trois brebis gestantes ont été tuées à Saint-Bérain-sur-Dheune, dans le même secteur.

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Des tirs de défense dits "simples" étaient déjà accordés depuis le mois de mai. Les tirs de défense "renforcés" autorisent plusieurs tireurs (jusqu'à 10 au même endroit) à se poster. Il y a des conditions à remplir pour avoir droit à ce dispositif :

Il est également interdit "d'appâter" le loup, d'organiser des battues, ainsi que "tout moyen visant intentionnellement à provoquer des réactions ou le contraindre à se rapprocher". À ce propos, l'association Observatoire du loup a récemment rappelé à l'ordre le préfet, qui selon infos-chalon.com, avait émis l'idée "d'isoler les troupeaux, de se servir d'un certain nombre comme des appâts et de mettre en protection les autres" pour pouvoir tirer le loup.

Par ailleurs, la préfecture rappelle que la "brigade loup" reste mobilisée en Saône-et-Loire. L'arrivée de cette brigade était relatée dans cet article de France 3 début octobre, après au moins 30 attaques recensées dans le même secteur. Les éleveurs, eux, étaient dépités : le loup avait été aperçu plusieurs fois, sans jamais que des tireurs ne parviennent à l'atteindre.

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