Colère des agriculteurs : "on avait prévenu, c'est l'explosion" déclare le président de la FNSEA dans l'Yonne

Les présidents de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs se sont rendus dans l'Yonne ce jeudi 25 janvier. Ils ont rencontré des agriculteurs à Nitry, l'un des lieux où les manifestants dans le département se sont rassemblés.

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La colère des agriculteurs devient chaque jour un peu plus audible, alors que les manifestations se multiplient sur tout le territoire français. Ce jeudi 25 janvier, les exploitants bourguignons ont à leur tour rejoint le mouvement, avec des actions dans l'Yonne, en Saône-et-Loire et en Côte-d'Or.

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À cette occasion, les présidents de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, Arnaud Rousseau et Arnaud Gaillot, se sont rendus à Nitry, entre Auxerre et Avallon, pour rencontrer les manifestants. Ils étaient les invités de l'édition ICI 12/13 de France 3 Bourgogne.

Des actions ont dans pratiquement tous les départements de France ce jeudi. Est-ce qu'on peut dire que vous accentuez la pression ?

Arnaud Rousseau : C’est près de 80 départements en action ce matin avec des points comme ça sur les autoroutes pour dire un message clair au gouvernement : les choses doivent bouger, des mesures concrètes doivent être annoncées. J’ai compris ce matin que le premier ministre allait parler demain. Il est temps. Il faut maintenant qu’on puisse avoir des réponses aux problématiques que l’on pose, ici en France mais aussi à Bruxelles. L'enjeu, c'est de savoir ce qu'on aura demain dans nos assiettes en France.

Qu'attendez-vous, concrètement, des pouvoirs publics ?

Arnaud Gaillot : On fait hier une annonce avec 120 mesures. On attend une vraie prise de conscience du gouvernement pour apporter des réponses, que ce soit pour retrouver de la dignité, que les gens soutiennent le métier, des annonces pour le revenu des agriculteurs. Il est temps par exemple que la loi EGALIM soit vraiment appliquée.

Ce n'est pas tenable que des gens produisent encore des produits qui ne leur sont pas payés.

Arnaud Gaillot,

président des Jeunes Agriculteurs

Le président de la République l’a dit : il faut réarmer la France, réarmer ses entreprises. L’agriculture est un vrai pan, il est temps de simplifier la vie des agriculteurs, que ce soit par la suppression de règles administratives ou environnementales.

Bloquer des autoroutes, ce n'est pas anodin. Est-ce que ça signifie que vous avez atteint un point de non-retour ?

Arnaud Rousseau : Depuis près de 20 ans on accumule normes et règles. Et finalement on ne nous permet pas d’entreprendre. La liberté d’entreprendre, les agriculteurs y tiennent beaucoup. Ils sont aussi très attachés au bon sens. Et quand on voit tout ce qui se superpose aujourd’hui, on a en effet atteint un point de non-retour.

On avait prévenu en novembre en retournant les panneaux des villages pour dire qu'on marchait sur la tête, et à c'est l'explosion. Donc maintenant, il faut apporter des réponses.

Qu'est-ce qui pourrait faire arrêter le mouvement ?

Arnaud Gaillot : Le Premier ministre a les mesures. On l’a dit hier soir : ces mesures ne sont pas négociables. On n’est pas là pour se dire, si on a ça on arrête. Ça fait plus de vingt ans qu’on avertit. Ils étaient au courant, ils ne pouvaient pas prétendre qu’ils ne savaient pas que ça allait arriver.

À l'heure actuelle, la balle est dans leur camp. Voyons ce qu'ils ont à proposer et ce qu'ils sont prêts à proposer. Mais on ne peut pas dire que ces mesures-là suffiront à contenter le terrain tant la crise est grande.

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