Prévisions météo, images des intempéries... Les comptes de météorologues amateurs sont bien pratiques pour rester informé du temps près de chez soi. Entretien avec Clément Meirone, co-créateur du site icaunais Météo 89.
Pour lui, la météo, c'est une véritable passion. Clément Meirone, 26 ans, est l'homme derrière le compte Météo 89 sur les réseaux sociaux. Accompagné de Raphaël Roth, l'ami avec qui il a lancé cette initiative il y a plus de 10 ans, il informe quotidiennement les habitants de l'Yonne sur les conditions météorologiques dans le département.
Les comptes Facebook et Twitter de Météo 89 cumulent à eux deux 40 000 abonnés. Un succès inespéré pour Clément Meirone, qui s'est relancé dans l'aventure après près de quatre ans d'arrêt. Rencontre.
Comment vous est venue l'idée de Météo 89 ?
Clément Meirone : J'étais au lycée, en première. J'étais passionné de météo. À vrai dire, je l'étais déjà depuis bien plus jeune, j'allais sur des forums de météo, je regardais des cartes, je ne manquais jamais la météo à la télé.
Puis je suis entré en contact avec Raphaël, qui avait la même passion. Moi j'habitais à Auxerre, lui à Migennes. On a décidé de se rencontrer, et c'est là qu'on a eu l'idée de lancer le site Météo 89. C'était vraiment pour partager notre passion commune.
Le site internet n'est plus actif aujourd'hui. Pourquoi ?
C.M. : Après quelques années, on a essayé de se professionnaliser et de monétiser le site. On a même créé une société. Mais ça n'a pas vraiment fonctionné, donc on a pris la décision d'arrêter.
Suite à ça, on a tous les deux repris nos études. Et finalement j'ai réussi à me professionnaliser dans le domaine de ma passion, puisque je suis désormais géographe, et parfois conseiller dans des études climatologiques.
Est-ce que vous comptez relancer le site internet à l'avenir ?
C.M. : Si on a relancé Météo 89 en début d'année, c'était parce que ça nous manquait vraiment. Pour le moment, on est un peu dans une phase attentiste où on s'appuie beaucoup sur les vidéos et photos que nous envoient les internautes.
Après, partout en France il existe des petites entreprises locales de météo. Donc pour l'avenir, on ne s'exclut rien.
Comment on travaille, lorsqu'on est prévisionniste amateur ?
C.M. : On fait comme les météorologues de Météo France. On utilise des modèles météo, qui sont disponibles en libre accès sur internet. Et on combine ça avec notre connaissance du territoire sur lequel on travaille. On se trompe une fois au début, mais petit à petit on y arrive.
Après, les gens nous aident beaucoup. Comme hier par exemple, avec les inondations à Auxerre. Il suffit qu'on dise qu'il y a des orages quelque part, et dans la minute ils nous envoient les images de ce qui se passe vers chez eux. Ils le font par plaisir, mais aussi pour tenir les autres informés. On reçoit vraiment énormément d'aide de la part de nos abonnés.