Dans un communiqué publié mercredi 3 avril, le syndicat des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN-UNSA) apporte son "total soutien" au principal. Les élus saisissent le procureur de la République pour diffamation publique et mise en danger d'un chef d'établissement, à l'encontre de la section départementale de LFI.
De nouvelles voix se sont fait entendre. Les membres du syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPDEN-UNSA) de Bourgogne ont apporté leur "total soutien" au principal du collège de Saint-Georges-sur-Baulche (Yonne), dans un communiqué publié mercredi 3 avril.
Les syndicalistes appellent "chacun au calme, à la responsabilité et au respect des textes réglementaires". Pour rappel, lors de la journée portes ouvertes de l'établissement scolaire, le 22 mars dernier, le directeur avait demandé à trois femmes de retirer leur voile. La première, salariée du collège, s'est exécutée. Les deux autres s'y sont refusées.
"Aucun signe d’appartenance religieuse"
La polémique s'est alors emballée : le directeur académique des services de l'Éducation nationale (DASEN) de l'Yonne a demandé au principal de "présenter ses excuses" aux deux femmes écartées, et à leur association, L'Olivier, qui propose de l'aide aux devoirs aux adolescents dans l'Auxerrois. Une association qu'elles étaient venues présenter ce jour-là.
Le recteur de l'académie de Dijon, s'est lui positionné en faveur du directeur d'établissement. Une décision saluée par les membres du SNPDEN-UNSA dans leur communiqué. "Un représentant d’une association, intervenant au sein de l’école en sa qualité de membre de l’association, se doit de respecter les principes de laïcité de l’école publique et n’afficher aucun signe d’appartenance religieuse, même s’il est aussi parent d’élève."
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Dans leur communiqué, les syndicalistes prennent acte "de la volonté d’apaisement et d’ouverture de l’association l’Olivier 89", et disent comprendre que "les bénévoles de cette association aient pu marquer leur incompréhension".
Jusqu'à cinq ans d'emprisonnement
Les élus SNPDEN-UNSA déplorent en revanche les "accusations publiques", portées par la France insoumise, dans un communiqué daté du 26 mars. La section départementale du parti a qualifié "d'acte raciste et islamophobe" la décision du directeur. "À travers le principal du collège c’est toute la profession de chef d’établissement qui est attaquée."
Le syndicat annonce ainsi saisir le procureur de la République pour "dénoncer cet acte diffamatoire visant une autorité publique" et ses "conséquences possibles qui mettent en danger le principal du collège".
D'après les chefs d'établissements du SNPDEN-UNSA, les auteurs du communiqué risquent 45 000 € d’amende pour diffamation publique, et cinq ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende pour la mise en danger d’un chef d’établissement, dépositaire d’une autorité publique.