Soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen : pour Julien Odoul, le RN "n'a rien à se reprocher"

Le député de la troisième circonscription de l'Yonne Julien Odoul comparaît lundi 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Comme 26 autres cadres du Rassemblement national, dont Marine Le Pen, il est soupçonné d'avoir pris part à un détournement d'argent européen.

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Les poids lourds de l'extrême droite devant la justice. Du 30 septembre au 27 novembre, 27 cadres du Rassemblement national (RN) seront jugés par le tribunal correctionnel de Paris pour détournement de fonds publics et complicité. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à un système d'emplois fictifs au Parlement européen, entre 2004 et 2016.

Sur le banc des prévenus : Marine Le Pen, Louis Aliot ou encore Julien Odoul. Le député de la troisième circonscription de l'Yonne, qui n'avait jusqu'à présent pas répondu à nos demandes d'interview, s'est exprimé ce dimanche à l'occasion de la rentrée politique de la fédération du RN de l'Yonne.

France 3 : À la veille de l'ouverture du procès, dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Julien Odoul : Très serein, parce que nous n'avons rien à nous reprocher. C'est une affaire qui court depuis 10 ans, qui est systématiquement ressortie au moment des élections où nous sommes forts. Je suis très content que l'on puisse enfin s'expliquer sur le fond, loin des polémiques.

Il y a un problème global d'interprétation sur le rôle des assistants européens, sur le rôle des collaborateurs politiques. L'Union européenne considère que les assistants du Modem, de La France Insoumise et du Rassemblement national doivent d’abord travailleur pour l’Europe, pour la technocratie européenne.

Nous, nous considérons, d'ailleurs avec nos adversaires, que les collaborateurs sont là d’abord pour faire de la politique, pour leurs députés et leurs partis, et non pas pour satisfaire les besoins de l’administration européenne.

En 2014, dans l'organigramme du parti, vous étiez conseiller politique de Marine Le Pen. Une fonction éloignée du Parlement européen...

J. O. : Votre propos montre qu'il y a une méconnaissance du métier politique, de la fonction d'assistant et des fonctions qui peuvent être annexes. Je réserverai mes commentaires pour le procès.

Il n'y a pas d'emplois fictifs chez nous.

Julien Odoul

Encore une fois, nous sommes très sereins parce qu'il n'y a pas d'emplois fictifs chez nous. Tout le monde a travaillé, certes pas pour l'Union européenne, mais contre elle et c'est peut-être ça qui dérange.

Un procès similaire a eu lieu pour le MoDem récemment. Des peines d'inéligibilité ont été prononcées. Ça vous inquiète ?

J. O. : Non, pas du tout. On sent que la situation politique aujourd'hui se tend et que peut-être certains aimeraient que Marine Le Pen ne se représente pas. Elle est la seule à pouvoir redresser notre pays, à pouvoir gagner. Nous rassemblons énormément élection après élection, c'est peut-être ce qui fait peur à certains qui aimeraient nous soyons empêchés judiciairement.

Tout ça, je pense que nous pouvons le mettre de côté. Nous sommes extrêmement sereins.

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