Le Parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur des fonds publics reversés à une association dans l'Yonne

Mardi 20 mai, "Le Parisien" annonçait que la justice enquêtait sur des soupçons de détournement frauduleux des dotations versées au groupe UMP du Sénat, susceptibles d'avoir été détournées via deux associations. Sont en cause, un peu plus de 400.000 euros versés entre 2009 et 2012 par le groupe,

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En réaction aux informations publiées mardi 20 mai par "Le Parisien", le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour « détournements de fonds publics », « blanchiment » et « abus de confiance ». Une enquête est en cours sur de possibles détournements, opérés au profit de plusieurs sénateurs UMP, via l’Union républicaine du Sénat (URS), une association de loi 1901, dont le siège est déclaré depuis 2002 au 34, rue de la République à Saint-Valérien, adresse du domicile d’Henri de Raincourt.




400 000 euros versés

Sont en cause, un peu plus de 400.000 euros versés entre 2009 et 2012 par le groupe, par des chèques, à l'Union républicaine du Sénat (URS) qui "tire ses ressources du groupe UMP".
Une partie de cette somme a par la suite été débitée au profit de plusieurs sénateurs.
Également au centre des interrogations des enquêteurs, des versements, dont le montant n'a pas été précisé, à une autre association :
le Cercle de Réflexion et d'Etudes sur les Problèmes Internationaux (Crespi), dont le groupe UMP est le principal contributeur.
Des chèques et des débits en cartes de crédit sont là en cause.

Le siège de l'URS est situé à Saint-Valérien (Yonne)

Henri de Raincourt, ancien ministre des Relations avec le Parlement et sénateur UMP, a été maire de Saint-Valérien jusqu'en 2011.
Pour lui, « le bureau du Sénat a parfaitement délibéré et fixé les conditions dans lesquelles les sénateurs peuvent demander la restitution de crédits pour la rémunération d’assistants non-utilisé au groupe politique auquel ils appartiennent. C’est une mécanique qui est classique et totalement transparente. S’il y a un problème et si ça devait être illégal, il faut nous le dire. (…) Soyons calme et serein, c’est un non-événement », a affirmé le sénateur auprès de Public-Sénat le mardi 20 mai.
Il a ajouté y voir "une opération de déstabilisation du Sénat" 

Démenti du groupe UMP au Sénat

Le groupe UMP au Sénat "entend démentir formellement tout détournement de fonds publics", alors que la justice enquête sur de possibles faits d'abus de confiance et de blanchiment sur des dotations qui lui ont été versées.
Dans un communiqué publié mardi 20 mai, le groupe ajoute qu'il se tient "naturellement à la disposition de la justice afin de fournir toutes informations nécessaires et utiles à la poursuite de l'enquête".

Au départ de l'enquête, la cellule anti-blanchiment

L'enquête a démarré par un signalement de la cellule antiblanchiment de Bercy, Tracfin, en juillet 2012.
Après une enquête préliminaire confiée à la Brigade de Répression de la Délinquance Astucieuse (BRDA) de la police judiciaire, le parquet de Paris a décidé le 6 novembre 2013 de confier à un juge parisien, René Cros, une information judiciaire pour abus de confiance et blanchiment.
En avril, un réquisitoire supplétif a été pris pour élargir l'enquête à des faits de détournement de fonds publics.

L'intégralité de l'interview de M.De Raincourt, par Patricia Chalumeau (France 3 Ile-de-France)


ITW de Raincourt senat 21 mai par France3-Bourgogne

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