Le projet du groupe Pierre & Vacances est dans l’air depuis 2012, à l’époque où Arnaud Montebourg présidait le conseil général de Saône-et-Loire. Son successeur a signé le protocole d’accord en vue de l’implantation d’un Center Parcs au Rousset le 1er juillet 2014.
Quand le Center Parcs de Saône-et-Loire ouvrira-t-il ?
Le 28 mars 2014, le projet avait été confirmé officiellement lors d’une session de l’assemblée départementale. L’implantation d’un Center Parcs "Mid Size" sur le site du Rousset, en Saône-et-Loire, "se fera à l’horizon 2018. Il offrira une capacité de 400 cottages et différents équipements, dont un espace aqualudique", ont indiqué les promoteurs.Rémi Chaintron, président du conseil général de Saône-et-Loire, François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne, et Gérard Brémond, président du Groupe Pierre & Vacances – Center Parcs se sont retrouvés à Paris le 1er juillet 2014 pour signer un protocole tripartite.
Quelles sont les retombées attendues de ce projet ?
"Ce texte concrétise le projet d’implantation qui est en cours depuis deux ans et pour lequel les collectivités ont travaillé main dans la main", indiquent les élus bourguignons. Ceux-ci tablent sur de nombreuses retombées pour le territoire : en termes d’image et d’activité touristique et de dynamisation de l’économie."La création de 300 emplois est notamment attendue, ainsi que 630 000 nuitées supplémentaires par an, ce qui offrira une visibilité accrue à la Bourgogne et à la Saône-et-Loire tout au long de l’année", déclarent Rémi Chaintron et François Patriat.
L’investissement total est estimé à 170 millions d’euros, dont 15 millions d’investissement public qui seront financés par la Région et le Département par le biais d’une SEM (Société d’économie mixte) et qui feront appel à d’autres actionnaires publics et privés.
A noter qu'un autre projet de Center Parcs suit son cours chez nos voisins de Franche-Comté, dans la forêt de Poligny, dans le Jura.
Trois projets de Center Parcs contestés en régions, Énergie - Environnement http://t.co/kXvaVJhhMa via @LesEchos
— Easter Of Eden (@EasterOfEden) 30 Juin 2014
Pourquoi le projet bourguignon ne fait-il pas l'unanimité ?
Un collectif (qui regroupe riverains et représentants d'associations, de syndicats et de partis politiques) a vu le jour à l’initiative de la Capen (Confédération des associations de protection de l’environnement et de la nature de Saône-et-Loire). On y trouve, entre autres, Europe Ecologie-Les Verts, le Front de gauche, la Confédération paysanne.Le projet est présenté comme un fait acquis. En fait, il est imposé.
Car il n'y a jamais eu de débat public ni même de consultatation, alors qu'une utilisation importante de fonds public est engagée », déplorent ses membres. Le conseil général et le conseil régional "oublient que ce projet devra faire l'objet de procédures légales : des enquêtes publiques concernant le PLU, le SCOT, la loi sur l'eau, le projet lui-même...", dit encore le collectif qui a annoncé son intention de multiplier les recours.