Avocats, huissiers, notaires, pharmaciens, opticiens, infirmiers… Les professions réglementées sont dans le collimateur de Bercy. L'annonce d'un projet de réforme a provoqué un tollé chez tous ces professionnels, qui ont appelé à un mouvement de grève générale ce mardi 30 septembre.
Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Le gouvernement souhaite remettre à plat les tarifs des prestations de ces professions libérales ainsi que certains monopoles.
Les pharmaciens s'opposent à la suppression de leur monopole sur certains types de médicaments : ceux sans prescription et ceux dont la prescription est facultative, comme le Doliprane ou le Spasfon. Ces comprimés pourraient alors être vendus en grandes surfaces. Les pharmaciens, dont la marge sur les médicaments non remboursés est d'environ 34%, sont vent debout contre cette réforme. En Saône-et-Loire, le mouvement sera particulièrement suivi. Toutes les officines seront fermées sauf celles qui seront réquisitionnées par les pouvoirs publics.
Les avocats sont appelés à ne pas participer aux audiences ce mardi, ni aux gardes à vue. Les cabinets seront fermés. Ils s'insurgent contre trois mesures : la création d'un statut d'avocat salarié en entreprise, l'ouverture du capital des sociétés libérales d'avocats à des non-avocats et la suppression de la territorialité de la postulation devant le tribunal de grande instance. Devant un T.G.I., seuls des avocats inscrits au barreau rattaché à ce T.G.I. peuvent représenter les parties devant lui et selon le tarif correspondant à ce barreau. Le gouvernement souhaite revenir sur cet état de fait.