Les conseillers généraux sont réunis en session à l'Hôtel du Département vendredi 14 novembre 2014. 29 rapports sont à l’ordre du jour de l’assemblée départementale, dont celui sur les orientations budgétaires pour 2015. A noter l'absence de Thomas Thévenoud et d'Arnaud Montebourg.
Reportage de Damien Boutillet et Romy Ho-a-Chuck avec :
- Céline Bacharan, consultante en finances locales
- Rémi Chaintron, président du Conseil général de Saône-et-Loire (PS)
- André Accary, président du groupe d'opposition (UMP)
Il n'y a aura pas d'augmentation d'impôts
"Nous avons beaucoup diminué l’encours de dette du département [c'est-à-dire le stock des emprunts et dettes de la collectivité à moyen et long terme]. Nous allons pouvoir être plus optimistes pour les prochaines années", a déclaré Rémi Chaintron.Le président PS du conseil général de Saône-et-Loire a énuméré ses arguments : "il n’y aura pas d’augmentation de la fiscalité départementale pour la 5e année consécutive, nous allons continuer à préparer l’avenir en investissant, tout en diminuant l’endettement », dit-il en résumé.
Pour autant, tout est loin d’être rose, reconnaît le patron du conseil général de Saône-et-Loire. Tout comme les élus de l’opposition, Rémi Chaintron dénonce le fait que les dépenses au titre du RSA (revenu de solidarité active) et de l’APA (allocation personnalisée d'autonomie pour les personnes âgées) ne soient pas complètement compensées par le gouvernement.
Il n’a pas non plus apprécié l’annonce faite par Manuel Valls en avril dernier. Le Premier ministre a confirmé une baisse de 11 milliards d'euros des concours aux collectivités locales de 2015 à 2017 (soit -3,670 milliards l'an prochain, sur un total de 67,6 milliards).
Le département se désengage-t-il vis à vis des communes ?
C’est pourquoi, face à cette rigueur accrue, le président du conseil général de Saône-et-Loire estime qu’il faut revoir la solidarité entre les différents niveaux territoriaux et notamment la solidarité entre les départements les plus riches et les plus pauvres, estime-t-il.Cela dit, "s’il y a des incertitudes, nous savons où nous allons", assure-t-il. "En Saône-et-Loire, nous sommes dans une situation plus favorable que bon nombre de départements", conclut Rémi Chaintron.
Mais, à l'approche des élections départementales (qui se tiendront en mars 2015), le débat sur les finances est plus que jamais brûlant. André Accary, président du groupe d'opposition (UMP), dénonce pour sa part "un désengagement du département vis-à-vis des communes, ce qui va obliger les communes indirectement à augmenter les impôts".