Le ministère de l'Agriculture a annoncé qu’une table ronde avec les acteurs de la filière bovine allait être organisée mardi 12 mai 2015. En attendant, plusieurs abattoirs sont bloqués par des éleveurs qui dénoncent l'effondrement des prix de la viande bovine.
Plusieurs abattoirs étaient bloqués un peu partout en France lundi 11 mai 2015.
C’est le cas notamment dans le grand-Est, dans le Tarn, en Vendée, en Bretagne, dans le Calvados et le Maine-et-Loire.
Partout, des éleveurs dénoncent la baisse des prix et réclament des solutions rapides, indique la Fédération nationale bovine (FNB).
Ces blocages d'abattoirs ont débuté jeudi 7 mai.
Des membres de la FDSEA ont bloqué l'accès de plusieurs abattoirs, dont celui de Venarey-les-Laumes, en Côte-d'Or.
Par ailleurs, plusieurs manifestations ont été organisées ces derniers mois pour protester contre la chute des cours de la viande bovine. L'une d'elles s'est déroulée en décembre 2014 devant la préfecture de Saône-et-Loire à Mâcon.
Des opérations "coup de poing" ont aussi eu lieu dans les grandes surfaces, à l'initiative notamment du Bourguignon Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale bovine (FNB). Il dénonce "les méthodes des grandes surfaces et la guerre des prix qui mènent les éleveurs à leur perte".
Y a-t-il "une entente" pour maintenir des prix bas?
Les éleveurs estiment que c’est la seule façon pour eux de se faire entendre."Les charges augmentent et on nous baisse nos prix", dénoncent-ils.
"On a l’impression qu’il y a une entente entre la grande distribution et les abatteurs pour faire baisser les prix. Aujourd’hui, il y a moins de viande sur le marché, mais elle n’augmente pas. Ce n’est pas normal", a déclaré Michel Joly, président de la Fédération régionale bovine, à France 3 Bourgogne.
Les éleveurs demandaient à l'Etat de "réunir de toute urgence une table-ronde extraordinaire avec les principaux opérateurs de la filière française". C'est ce qu'a fait le ministère en annonçant la tenue mardi d'une table ronde destinée à "faire le point sur les difficultés des éleveurs et dresser des perspectives pour la filière".
"L'annonce de cette table ronde est un premier signe positif, mais ce n'est absolument pas une finalité. Les éleveurs resteront mobilisés pour obtenir des résultats concrets et significatifs", a indiqué la FNB.