Dans une interview au JDD, le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, hausse le ton face aux Républicains : en l'absence d'accord global avec le parti de Nicolas Sarkozy, les centristes partiront seuls "dans trois à six régions" dont la Bourgogne-Franche-Comté lors des régionales de décembre.
"Dans les dix jours qui viennent, si nous n'avons pas trouvé de solution, nous n'aurons pas de liste commune" avec Les Républicains de Nicolas Sarkozy, car "à un moment donné nous ne pourrons plus fusionner les listes", affirme M. Lagarde. Cela pourrait concerner "entre trois et six régions"."Il y a trois régions où nos candidats sont les mieux à même de l'emporter : la Bourgogne-Franche-Comté avec François Sauvadet, le Centre-Val de Loire avec Philippe Vigier et la Normandie avec Hervé Morin", précise-t-il. Ajoutant que ces candidatures en tête de liste sont pour l'UDI "incontournables",
M. Lagarde estime que Les Républicains "ont sans doute encore trop le prisme de ce qu'était l'UMP : la volonté d'être un parti unique". Selon lui, "soit l'objectif est de gagner, soit il est d'écraser ses partenaires et alors chacun devra défendre son identité."
Sur Sud Radio, Valérie Pécresse, chef de file du parti Les Républicains pour la région IDF, a réagi dimanche en expliquant qu'elle ne faisait pas "de politique avec des ultimatums". "Je souhaite que nous trouvions un accord", a-t-elle dit.
"Nous devons par le dialogue trouver les voies de l'union. Nous avons un devoir moral vis-vis des Français de leur proposer d'être unis et rassemblés pour l'alternance", a-t-elle dit. "En Ile-de-France, avec Chantal Jouanno mais aussi avec Marielle de Sarnez (MoDem) nous avons une très bonne qualité de relation et une idée commune de ce que doit être le projet", a-t-elle expliqué.