Comme en 2010, François Sauvadet échoue dans sa quête de la présidence du conseil régional. Le leader centriste n’a pas réussi à rassembler toute la droite. Un échec qui sonne comme un coup d’arrêt.
Il est l'un des battus de cette élection régionale. François Sauvadet, chef de file de l’UDI et de LR a rassemblé 32.89 % sur son nom. Insuffisant pour prendre la présidence de ce conseil régional Bourgogne-Franche-Comté, il lui manque un peu plus de 20 000 voix pour renverser Marie-Guite Dufay.
Un nouveau revers après celui de 2010, déjà aux régionales. Si la Côte-d’Or est son fief (seul département qui le place en tête), la Bourgogne-Franche-Comté et ses régionales lui résistent encore et toujours. Un coup d’arrêt dans son parcours politique où ses victoires électorales sont pourtant nombreuses.
Car ce fils d’agriculteur, ancien journaliste au Bien Public, avait commencé sa carrière politique en 1993 en devenant député de l'immense 4ème circonscription, où il a toujours été réélu, depuis plus de 20 ans…
Le maire de Vitteaux (1995-2008) a poursuivi son ascension politique en raflant le conseil général de Côte-d’Or en 2011 puis en étant réélu en 2015. François Sauvadet, l’un des leaders nationaux de l’UDI, a été aussi Ministre sous Nicolas Sarkozy. Il passera 10 mois avec le portefeuille de la Fonction Publique.
Vers l'abandon de son mandat de député ?
A 62 ans, il s’était lancé dans la bataille des régionales en écartant un concurrent à droite, Alain Joyandet. Un accord scellé entre l’UDI de Jean-Christophe Lagarde et les Républicains de Nicolas Sarkozy offrait 3 têtes de liste aux centristes dont celle de Bourgogne-Franche-Comté. Mais François Sauvadet n’a jamais vraiment réussi à rassembler au-delà de cette ligne de fracture, en témoigne son score relativement faible en Haute-Saône notamment, le fief d’Alain Joyandet. Malgré ce revers et alors que des voix s'élèvent déjà contre cette entente LR/UDI, Sauvadet a martelé le message de l'union pour le futur.
Et maintenant que va-t-il faire ? Siéger dans l’opposition évidemment (alors qu’il avait démissionné en 2010) et garder aussi son siège de président du conseil départemental de Côte-d’Or. En revanche, il a toujours affirmé durant sa campagne vouloir rendre son mandat de député, promesse répétée ce dimanche soir alors qu'il actait sa défaite. Qu’en fera-t-il dans les prochains jours ?
Une nouvelle tentative en 2021, l’échéance apparaît bien lointaine, mais François Sauvadet aura alors 67 ans, soit quasiment l’âge à quelques mois près de Marie-Guite Dufay. Mais plus largement avec cette nouvelle défaite régionale, la 3e d’affilée, la droite bourguignonne se cherche toujours un patron, capable de porter sa voix et de reconquérir la région.