Nucléaire : la cuve de l'EPR fabriquée en Saône-et-Loire va être testée

Une anomalie de fabrication "sérieuse" a été détectée dans la cuve de l'EPR de Flamanville (Manche) forgée en partie en Saône-et-Loire. L'Autorité de sûreté nucléaire vient de donner son feu vert pour que des tests de résistance soient effectués.

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Qu’a décidé l'Autorité de sûreté nucléaire ?

Le gendarme du nucléaire a donné son feu vert, assorti de recommandations, au lancement du programme d'essais du groupe Areva. Ces essais vont porter sur la résistance de la cuve de l'EPR de Flamanville (Manche) sur laquelle une anomalie a été détectée. Cette cuve a été fabriquée en partie sur le site du Creusot, en Saône-et-Loire.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mercredi 16 décembre 2015 avoir pris position le 12 décembre "sur la démarche de justification des propriétés mécaniques" du couvercle et du fond de la cuve du réacteur en construction, proposée par Areva.

"Sous réserve de la prise en compte de ses observations et de ses demandes, l'ASN considère acceptable, dans son principe, la démarche proposée par Areva et ne formule pas d'objection au lancement du nouveau programme d'essais prévu", indique-t-elle dans une note.



Quelle est l’anomalie détectée ?

L'ASN a révélé en avril 2015 l'existence d'une anomalie "sérieuse" dans la composition de l'acier au niveau du couvercle et du fond de la cuve de l'EPR. Cette anomalie est liée à la présence d'une forte concentration en carbone qui conduit à des propriétés mécaniques moins bonnes qu'attendues, notamment une moindre résistance.

Areva doit donc conduire de nouveaux essais mécaniques et chimiques qui se dérouleront sur plusieurs mois. Les résultats de ce programme "seront un élément essentiel pour la prise de décision de l'ASN sur l'aptitude au service du couvercle et du fond de la cuve de l'EPR", indique le gendarme du nucléaire. L'ASN "prévoit une prise de position pour le second semestre 2016", indique Julien Collet, directeur adjoint de l'ASN.

Dans une lettre adressée lundi au président d'Areva, Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, rappelle que "on ne peut pas exclure que l'instruction conduise à ne pas accepter le couvercle et le fond de cuve". "C'est pourquoi je considère nécessaire que vous étudiiez dès à présent l'ensemble des scénarios techniques alternatifs, tels que le remplacement du fond de cuve et la fabrication d'un nouveau couvercle", écrit le président de l'autorité administrative indépendante.

Le chantier de l'EPR de Flamanville accumule les déboires depuis son lancement en 2007.
En septembre, la mise en service du réacteur a une nouvelle fois été reportée à fin 2018. Son coût a plus que triplé par rapport au devis initial et il est estimé désormais à 10,5 milliards d'euros.
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