Ce lundi 9 février, plusieurs réseaux et des syndicats d'auto-école ont mené des opérations escargot dans quatorze villes de France dont Mâcon. Ils entendaient de protester, une nouvelle fois, contre le projet de loi Macron dont l'examen se poursuivra la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.
Des centaines de voitures d'auto-école menaient lundi des opérations escargot, perturbant la circulation sur plusieurs axes routiers en France, pour contester la réforme du permis de conduire en cours d'examen au Parlement, comme cet après-midi à Mâcon en Saône-et-Loire. Manuel Valls, lui, s'est montré ferme: "On discute", a dit le Premier ministre, "mais on ne cède pas".
Voir le reportage de Michel Gillot et Romy Ho-a-Chuk :
- Avec : - Sylvie Mougin Responsable d'auto-école à Cluny
- - Stéphane Cretin Responsable d'auto-école à Dijon
- - Yannick Thomas Responsable d'auto-école à Paray-Le-Monial
"Je suis pris pour un con par Macron", "un carnet de timbres et un permis de conduire", "la formation du conducteur n'est pas un objet de consommation comme les autres", pouvait-on lire sur les affiches collées sur les véhicules auto-école. La profession se mobilise, à l'appel de l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec) et des trois principaux réseaux d'auto-écoles, ECF, CER et City'Zen, pour faire évoluer le contenu de la loi Macron, dont l'examen se poursuivra la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.
Elle s'inquiète, entre autres, du recours possible, introduit par ce nouveau texte, à d'autres intervenants que les inspecteurs pour les examens pratiques du permis de conduire, notamment des agents de La Poste. Autre point de crispation, la suppression du seuil minimal obligatoire de vingt heures de cours avant présentation à l'examen. Les professionnels refusent également que l'évaluation initiale puisse se faire à distance, sans contact direct avec un professionnel, comme le prévoit la loi.
La disposition contenue dans le projet de loi Macron est "un coup de jeune, comme l'avait dit le président de la République, pour baisser le coût du permis de conduire et réduire les délais. Donc on ne cède pas", a expliqué Manuel Valls sur Europe 1.