Un gendarme de Guingamp, dans les Côtes-d'Armor, a demandé au tribunal administratif de Rennes, ce mercredi 16 octobre 2024, d'annuler la sanction qui lui avait été infligée par sa hiérarchie, suite aux dénonciations de "harcèlement sexuel" formulées par trois de ses collègues féminines, quand il exerçait à Perros-Guirec.
Un gendarme de Guingamp, dans les Côtes-d'Armor, a demandé au tribunal administratif de Rennes, ce mercredi 16 octobre 2024, d'annuler la sanction qui lui a été infligée par sa hiérarchie suite aux dénonciations de "harcèlement sexuel" formulées par trois de ses collègues féminines quand il exerçait à Perros-Guirec.
Des gestes déplacés envers trois collègues
Ce gendarme avait été affecté à la brigade autonome de Perros-Guirec en 2014. Trois ans plus tard, une plainte pénale avait été déposée contre lui par une de ses collègues de 21 ans pour "harcèlement sexuel" : Benoît (NDLR : le prénom a été changé) l'avait questionnée peu de temps après son arrivée "sur sa vie privée". Outre des gestes déplacés au travail, il l'avait aussi "invitée à boire un verre chez lui" et avait adopté "un comportement oppressant" à son encontre.
Deux autres collègues féminines avaient aussi dénoncé par la suite ses "comportements inappropriés".
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Sanctionné par sa hiérarchie
Dans un premier temps, le militaire s'était donc vu infliger "un blâme", mais il avait saisi le tribunal administratif de Rennes pour faire annuler cette décision.
Dans un jugement en date du 19 février 2021, le tribunal administratif de Rennes avait annulé ce "blâme".
Le tribunal rendra son jugement dans trois semaines
Le 23 mars 2021, le ministre des Armées avait donc "prononcé une nouvelle sanction moins lourde" : Benoit avait cette fois-ci été condamné à "trente jours d'arrêt", assortis "d'une dispense totale d'exécution", pour son "comportement inapproprié à l'égard d'une collègue".
Mais il s'est de nouveau tourné vers le tribunal administratif de Rennes pour faire annuler cette nouvelle sanction. Son sort sera fixé dans trois semaines.
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Condamné par un tribunal correctionnel
En parallèle, une procédure pénale a été diligentée contre le gendarme guingampais : sa hiérarchie avait d'ailleurs "insisté auprès du procureur de la République" pour qu'il y ait "une suite" judiciaire malgré un premier "classement sans suite", a certifié l'avocate du gendarme.
En juin 2024, son client a finalement été reconnu coupable par le tribunal correctionnel. Depuis, le militaire a fait appel : la cour d'appel de Rennes se penchera sur cette affaire d'ici à "un an à dix-huit mois".