Des pesticides encore trop présents dans l'eau et l'alimentation selon Eau et Rivière de Bretagne

Santé Publique France a publié les résultats de son étude sur l'exposition aux pesticides. L'imprégnation globale de la population est en baisse mais certaines substances sont encore trop présentes dans les organismes. Eau & Rivières de Bretagne et les agriculteurs bios demandent des interdictions.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Glyphosate, S-métolachlore et Prosulfocarbe, des noms barbares pour des molécules d'herbicides vendues en masse en Bretagne. Ces trois là représentent la moitié des 1241 tonnes de substances actives herbicides vendues en Bretagne. 

Si le Glyphosate, malheureusement bien connu ces dernières années, est censé être interdit à partir de décembre 2022 en Europe, les deux autres subtances ne semblent pas attirer outre mesure l'attention des pouvoirs publics, au grand dam de l'association Eau et Rivières de Bretagne et du réseau GAB-FRAB, la Fédération Régionale des Agriculteurs Biologiques de Bretagne. 

700 000 Bretons boivent une eau polluée

Pourtant selon une étude de l'Agence Régionale de Santé (ARS) Bretagne d'avril 2021 : 21% des Bretons - soit plus de 700 000 personnes - sont alimentés par une eau "non conforme" en ESA métolachlore. "Non conforme" mais dont la teneur en métolachlore ne dépasse pas les valeurs maximales sanitaires, ce qui explique l'absence de restrictions d'usage de l'eau. 

En Bretagne, les départements les plus concernés par l'intrusion de cette molécule dans l'eau sont le Finistère (329 000 personnes alimentées par une eau "non conforme) et les Côtes d'Armor (140 000 personnes).

Des cultures bio voisines contaminées

Du métolachlore dans l'eau et du prosulfocarbe sur les parcelles voisines non ciblées par le traitement herbicide. Car le prosulfocarbe, utilisé pour éliminer les herbes sauvages sur les cultures de céréales, de légumes ou encore de maïs, est une substance particulièrement volatile. Elle peut donc contaminer les parcelles proches, et notamment des bios, risquant de les déclasser. 

En 2018 déjà, l'ANSES (l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) prévoyait que dans un rayon de 500 mètres autour des parcelles traitées, l'herbicide ne soit pas utilisé avant la récolte des fruits non cibles. Eau et Rivières de Bretagne et le réseau GAB-FRAB demandent donc "l'interdiction immédiate de ces deux pesticides et [...] un véritable soutien au développement de l'agriculture biologique certifiée". Un voeu pieu ? Alors que l'autorisation de l'utilisation d'une autre substance décriée risque d'être prolongée.

L'utilisation des néonicotinoïdes potentiellement prolongée

Le ministère de l'Agriculture a annoncé étudier le prolongement de la dérogation de l'utilisation des néonicotinoïdes comme insecticide sur les cultures de betteraves sucrières. 

Malgré les effets néfastes de cette substances sur les abeilles, le ministère précise que la filière française de la betterave "demeure économiquement fragile". Le projet d'arrêté a tout de même été soumis à une consultation publique.

Néonicotinoïdes, glyphosate, prosulfocarbe, S-métolachlore... 2022 sera une année où l'utilisation des pesticides devrait encore déchaîner le débat.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information