"Avec la météo, on a trois saisons par jour", le difficile début de saison pour les professionnels du tourisme

Des températures sous les 15 degrés le matin, un soleil qui joue à cache cache avec les nuages, des averses... Les conditions météorologiques sont loin d'être optimales en Bretagne pour les vacanciers. Du coup, certains écourtent leurs séjours et d'autres délaissent la plage pour les activités en intérieur.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Sur la plage de sable blanc de la Forêt-Fouenant, la famille venue de Rennes pour quelques jours de vacances a prévu les vêtements chauds et plus légers. "J'ai le sweat à capuche en haut pour la pluie et le short entre deux averses" précise le père de famille. Il faut dire que le temps est incertain. De gros nuages au-dessus de la tête de ces vacanciers et aussi un peu de vent. Mais eux restent positifs "On est quand même contents d'être là car il y a la plage et la mer."

Un peu plus loin, le camping de Kérantérec doit lui aussi s'acclimater. "La météo est capricieuse. On a deux à trois saisons par jour alors il faut s'adapter pour satisfaire la clientèle." indique Vincent Teurier, l'un des deux cogérant du camping.

Des vacanciers écourtent leur séjour

Si, pour l'instant il n'y a aucune annulation de réservations pour les 76 mobile-homes, les vacanciers sont hésitants en ce qui concerne les séjours en tentes, en caravanes ou en camping-cars. "Évidemment, nous avons eu des modifications de durée de séjours. Certains ont écourté les séjours car, avec les enfants, cela peut être difficile de gérer cette météo." ajoute Audrey Le Moine, l'autre cogérante du camping de Kérantérec.

400 entrées de moins en juin, c'est énorme !

Olivier Frassati

Responsable camping municipal de la Pointe du Grouin (Cancale)

Même son de cloche à l'autre bout de la Bretagne. Au camping municipal de la pointe du Grouin à Cancale, Olivier Frassati a la tête des mauvais jours. "C'est clairement plus calme que les autres années. Je suis à 70% de taux d'occupation alors que je devrais refuser du monde." Une situation qui commence à s'éterniser. "Au mois de juin, j'ai fait 900 entrées alors que j'aurai dû en réaliser plus de 1300. 400 de moins, c'est énorme !" précise le responsable du camping municipal.

Même les sites touristiques vers lesquels se tournent les touristes en cas de mauvais temps ne font pas le plein. C'est le cas au Grand Aquarium de Saint-Malo. "Cela démarre doucement. Il n'y a pas beaucoup de monde." nous répondent de manière sibylline les chargés d'accueil.

Un temps maussade qui s'ajoute au problème de pouvoir d'achat des touristes

Nicolas Jean

Directeur Office de Tourisme de Rochefort-en-Terre

Un constat maussade qui ne touche pas que le littoral. À Rochefort enTerre, qui avait décroché en 2016 le titre de village préféré des Français, les touristes sont plus rares et aussi plus économes. "La météo de 2023 n'avait pas été extraordinaire et pourtant, si on compare, on est 20 à 30 % en moins en termes d'hébergements" indique Nicolas jean, le directeur de l'Office de Tourisme. La météo et le pouvoir d'achat jouent contre le commerce et la consommation. " Aux incertitudes politiques, économiques, s'ajoute la météo. Pas facile d'aller en terrasse pour consommer en famille ou entre amis entre deux averses. Nous gérons aussi une base nautique qui clairement ne fait pas le plein."

Des anomalies météorologiques

Selon les prévisions météorologiques de Météo Consult, "À la mi-juillet, force est de constater que l'été ne se déroule pas exactement comme prévu. À ce sujet, notre modèle avait tout de même anticipé une anomalie thermique (...) ainsi que la récurrence des orages."

Des anomalies que confirme aussi Météo France. "Pour les treize premiers jours de juillet 2024, nous avons eu 29,6 millimètres de pluviométrie alors qu'un mois de juillet normal c'est 20,3 millimètres au total. Quant aux températures, nous sommes 3 degrés de moins pour les températures maximales" précise Eva Krug, prévisionniste à Météo France Rennes.

Nous avons un signal dans nos modèles qui indique des températures plus estivales d'ici la fin de la semaine prochaine.

Eva Krug

Prévisionniste chezMétéo France

Seul petit espoir, un changement de temps à partir de la fin de la semaine prochaine. "Nous avons un signal dans nos modèles mathématiques qui indique que le flux perturbé va se décaler progressivement vers le nord de l'Europe." indique la prévisionniste Eva Krug.

Conséquence, les températures pourraient redevenir de saison avec 26 ou 27 degrés à Rennes ou à Vannes par exemple.

À LIRE AUSSI : ce maire prend un arrêté pour que la pluie cesse

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information