Mobilisation des Gilets jaunes. "Je suis de tout cœur avec la lutte" mais "je ne veux pas finir en prison"

Ce samedi 7 janvier, plusieurs manifestations de « gilets jaunes » étaient organisées partout en France. En Bretagne, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel et se sont retrouvées pour dire leur colère et leurs inquiétudes.

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Plusieurs appels au rassemblement dans des villes bretonnes ont été lancés sur les réseaux sociaux. 

 À Vannes, le rendez-vous était donné sur l’esplanade du port. De quelques dizaines de personnes à 14h, le rassemblement a finalement réuni environ 300 personnes qui ont défilé dans les rues de la préfecture morbihannaise jusqu’à la place brûlée dans le centre historique.

Au milieu des drapeaux bretons ou des étendards de syndicats, quelques pancartes affichent les revendications : "inflation, énergie, retraite, 49.3, casse des services publics, réintégration du personnel suspendus. Macron démission". Un peu plus loin, une manifestante porte un gilet jaune sur lequel est inscrit "Vivre libre et digne". La mise en place d’un référendum d’initiative populaire fait aussi partie des demandes, "pour plus de démocratie" expliquent certains participants.

Inquiétude pour l’avenir des jeunes

Retraités, personnes en activité ou en recherche d’emploi, tous les manifestants semblent avoir en commun de boucler très difficilement leurs fins de mois. Parmi eux, Martine. Cette veuve retraitée explique vivre avec 1 100 euros grâce à la pension de son mari. Avec cette somme, elle avoue galérer à chaque fin de mois. Mais ce qui l’inquiète par-dessus tout, c’est l’avenir de ses enfants.

Comme Martine, ils sont nombreux dans le cortège à craindre l’avenir et disent se battre pour l’avenir des jeunes.

Une "mobilisation encourageante"

À Vannes, les personnes croisées dans la rue se disent plutôt satisfaites de la participation, car beaucoup craignaient qu’il n’y ait personne. Leur grande majorité disent avoir déjà participé à des manifestations de Gilets Jaunes entre 2018 et 2020. Certains racontent même avoir sorti le bonnet rouge quelques années plus tôt, en réaction au projet d'écotaxe. 

Elles espèrent désormais que la mobilisation va continuer à grossir jusqu’à la prochaine grande manifestation annoncée pour le 23 janvier à l’appel des artisans.

Beaucoup d'anciens Gilets Jaunes sont restés à la maison

Joints par téléphone, plusieurs anciens gilets jaunes ont cependant renoncé à manifester aujourd’hui pour différentes raisons.

Gaëtan, ancien leader d’un groupe de Gilets Jaunes de Rennes, dit avoir renoncé, non pas par conviction, mais par peur des conséquences. "J’ai eu tellement de soucis suite à ma participation au mouvement des Gilets Jaunes, que je ne peux pas me le permettre aujourd’hui. Je n’ai pas envie de finir en prison !", explique-t-il. Pour autant, il affirme soutenir les manifestants. "Je suis de tout cœur avec la lutte. Je soutiens les médecins, les artisans et tous les manifestants actuels". L'ancien porte-parole des Lions d'or rennais n'a pas abandonné l'idée de redescendre dans la rue, mais il attend, dit-il, un mouvement "plus structuré". 

 

Même conclusion pour Stéphanie. Ancienne Gilet Jaune de Rennes, elle n’a pas voulu aller manifester aujourd’hui. Cette mère de famille a pourtant été de toutes les mobilisations pendant trois ans. Mais les disputes, les guerres d’influence en interne et la violence dans les dernières manifestations l’ont totalement démotivée. Stéphanie espère tout de même qu’un nouveau mouvement, plus structuré, émerge. "On est tous en colère, dégoûtés de l’inflation et de ne pas s’en sortir, alors si un nouveau mouvement se lançait pour défendre notre pouvoir d’achat, j’en serais", conclut-elle.

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